Au sortir du Forum Ibrahim qui s'est tenu du 25 au 27 mai 2022, la Fondation Mo Ibrahim a publié le 13 juillet 2022, le Rapport issu des travaux et qui contient les 15 principales conclusions et recommandations des travaux. Des discussions, il ressort la nécessité de ne pas travailler en silos, c'est-à-dire qu'il faudra tenir compte de l'interaction entre le climat, le développement et la sécurité. Il a également été admis que les mesures d'atténuation ne peuvent à elles seules répondre à l'ampleur du problème. Par conséquent, il va falloir remettre l'accent sur l'adaptation et la compensation des "pertes et préjudices, selon les experts. Les décideurs africains et les partenaires sont aussi invités à investir dans la résilience pour prévenir les pertes et préjudices causés, aux vies humaines, aux moyens de subsistance et aux infrastructures essentielles.
En plus trois recommandations susmentionnées basées sur la prise en compte des vulnérabilités spécifiques à l'Afrique, les experts ont indiqué qu'il faudra répondre au droit des populations africaines à l'accès à l'énergie. Cela passe par la nécessité de trouver un équilibre entre absence d'émission carbone, accès à l'énergie pour tous et sécurité énergétique. Le gaz devra être considéré comme un combustible de transition clé, en parallèle au développement des énergies renouvelables. Les questions relatives au stockage, au transport, à la distribution, à l'accessibilité financière, à la taille des marchés concernés et aux capacités de maintenance devront également être adressées pour relever le défi de l'accès à l'énergie pour tous, selon le Rapport. Compte tenu de ce que les combustibles de cuisson propres sont essentiels à la fois pour le climat et la santé, les experts recommandent de remplacer les combustibles de cuisson polluants tels que le charbon (ou le charbon de bois) par du gaz (GPL) ou de l'électricité. Cela, dans un processus inclusif et participatif.
En Egypte, il s'agira de mettre en évidence le potentiel de l'Afrique pour le développement d'une économie verte à l'échelle mondiale. Pour ce faire, il faudra prendre la mesure des atouts de l'Afrique et de sa capacité à être un acteur essentiel d'une économie verte mondiale et pas seulement une victime de la crise climatique, ont fait noter les experts. C'est aussi d'évaluer et monétiser le potentiel de stockage du carbone en Afrique et d'améliorer la chaine des valeurs, de mettre en place d'améliorer la chaine des valeur, de mettre en place - et ce d'entrée de jeu - les processus adéquats de gouvernance. L'Afrique devra
A la Cop27, le continent devra organiser son argumentaire et avoir une position homogène. Cette voix commune dont a besoin l'Afrique passe par le fait de rétablir la confiance perdue lors des rendez-vous passés. En conséquence, il s'agira d'assumer ses responsabilités à travers la reconnaissance et la monétisation du lien entre émission de carbone et crise climatique.
En outre, il a été recommandé de définir un éventail de solutions financières intégrées et innovantes. Mais aussi de donner un visage humain au débat sur le climat.