Église catholique : La synthèse des travaux de consultation sur le synode présentée
C’est pour cela que les évêques Mgr Bruno Essoh Yedo (Evêque de Bondoukou) et Mgr Raymond Ahoua (Evêque de Grand-Bassam), ont, au cours d’une conférence de presse, présenté, le vendredi 22 juillet 2022, au siège de la conférence épiscopale à Cocody-Riviéra, la synthèse des travaux de consultation du synode sur la synodalité et le mode opératoire.
Le processus synodal mis en œuvre à l’appel du Pape François, a mobilisé tous les diocèses de Côte d’Ivoire. Ainsi, l’équipe nationale de contact mise en place par la Conférence des Evêques Catholiques de Côte d’Ivoire a, dans un premier temps, réuni à Yamoussoukro, tous les Vicaires généraux et un représentant laïc par diocèse.
En effet, du 17 octobre 2021 au 31 mai 2022, au niveau des diocèses et dans le cadre des consultations à la base, les mouvements, les congrégations religieuses, les institutions et les paroisses ont été mobilisés pour répondre au questionnaire contextualisé par l’équipe nationale de contact.
Ce processus synodal a connu un engouement auprès de tous ceux qui ont participé aux consultations. Il a été vécu comme un fait nouveau, l’implication de tous les baptisés plutôt habitués à suivre les synodes de loin. Après les consultations de la base, un travail de synthèse et de discernement a été effectué à l’échelle des diocèses et transmis au niveau national.
L’équipe nationale de contact, élargie à quelques a travaillé, du 1er juin au 20 juillet 2022, à la synthèse nationale, qu’elle a transmise aux Archevêques et Evêques le 21 juillet 2022. La présente synthèse veut restituer autant que faire se peut, l’ensemble des points de vue critiques et appréciatifs de toutes les réponses, y compris les points de vue qui ne sont exprimés que par une minorité de participants. Elle est aussi l’expression des expériences concrètes de communion et de conversion.
Les chrétiens de la Côte d’Ivoire vivent comme une expérience très heureuse, le fait de constituer des communautés cosmopolites, faites d’hommes, de femmes et d’enfants issus de groupes ethniques de l’ensemble du territoire national, de la sous-région ouest africaine et parfois du monde.
La coresponsabilité pastorale qui implique une participation indispensable des laïcs à la mission de l’Église a été l’un des points fortement débattus lors de ces consultations. En effet, il ressort des échanges fraternels et constructifs, que l’autorité et la gouvernance devraient s’exercer de manière collégiale dans le respect de la tradition africaine, promouvant ainsi le sens du bien commun.
Dans l’Église Catholique en Côte d’Ivoire, l’autorité et la gouvernance se manifestent par des structures de service, tels les Conseils Pastoraux Paroissiaux (CPP), les Conseils Paroissiaux pour les Affaires Économiques (CPAE) et les bureaux des groupes, associations et mouvements selon leurs statuts et règlements propres.
En outre, l’autorité doit être perçue principalement comme un service et non comme un honneur. Les pasteurs sacrés sont les bergers, les guides qui empruntent eux-mêmes la voie qu’ils indiquent aux autres.
Dans le champ pastoral il faut distinguer cinq types de collaboration : collaboration entre Évêques, entre Évêques et prêtres, entre prêtres, entre pasteurs et laïcs, et la collaboration entre les laïcs eux-mêmes. Mais pour une collaboration parfaite, il faut quelques qualités de la part de tous à savoir : le dialogue franc, l’acceptation de l’autre, l’humilité, le partage des idées, la fraternité sincère, l’écoute, l’ouverture, l’abandon des préjugés et le respect des uns les autres.
Au terme des travaux de consultations nationales sur le Synode du ‟marcher ensemble”, l’Église famille de Dieu qui est en Côte d’Ivoire se réjouit de cette expérience synodale suscitée par le Pape François. Elle aura permis d’intégrer que la mission est à tous et pour tous. Une église synodale tout en annonçant l’évangile doit «marcher ensemble» les yeux fixés sur le Christ et le cœur attentif aux hommes.
L’exigence du marcher ensemble doit se réaliser aujourd’hui dans toute l’Église à travers l’amour, l’accueil, le dialogue, la formation et la confiance. L’Église en Côte d’Ivoire reste toujours ouverte aux dons incessants de l’Esprit pour pousser l’Église toujours un peu plus en avant.
Source : Sercom