Le gouvernement guinéen à annoncer dans un communiqué publié le 8 août 2022, la dissolution de la coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, le Front national pour la défense de la Constitution (Fndc) qui a été le fer de lance de la fronde qui a conduit à la chute de l’ancien président Alpha Condé et qui apparait depuis plusieurs mois maintenant comme la bête noire de la junte au pouvoir.

Cette mesure était prévisible selon bon nombre d’observateurs de la situation guinéenne compte tenu de la rapide détérioration des relations entre les militaires au pouvoir et une partie de la classe politique et de la société civile. Surtout que la trêve exigée le 1^er août 2022 par la Cedeao et la communauté internationale vient de voler en éclat, parce que le Fndc a appelé le 8 août 2022 à des manifestations le 17 août prochain sur l’ensemble du territoire guinéen.

D’aucuns pensent que le récent soutien des missions diplomatiques accréditées dans le pays – notamment l’ambassade des États-Unis – au Fndc, consécutivement à l’usage de la violence par les forces de l’ordre lors de la manifestation du 28 juillet 2022 et qui a fait environ 5 morts, a fortement contribué à la colère du Colonel Mamadi Doumbouya. D’autant plus que ce soutien doublé d’une interpellation des autorités de Conakry s’est exprimé à travers les réseaux sociaux. Et le chef de la diplomatie guinéenne, Morissanda Kouyaté, n’a manqué de le signifier au corps diplomatique.