Cette rencontre qui a réuni des jeunes et des organisations de jeunesses de la Côte d’Ivoire, a pour but principal de présenter l’objectif qui est de préserver, d’ici à 2030, pas moins de 30% des milieux naturels terrestres et marins de la planète.

L’ouverture de l’atelier a permis au Dr N’tain Jeanne, chercheur point focal national de la convention sur diversité biologique, au nom du ministère de l’environnement et du développement durable, d’indiquer que l’initiative est bonne parce que le cadre s’adresse à tous les acteurs de la mise en œuvre de cette cible. Notamment la jeunesse. « Cette jeunesse est consciente parce qu’elle a pris le pool de cette biodiversité en perte de vitesse. Nous les encourageons à participer à la restauration de l’écosystème », s’est-elle félicitée.

Selon elle, cet atelier est une grande chance parce que la jeunesse de Côte d’Ivoire a pris conscience qu’elle doit se mettre en rang de bataille auprès du ministère de l’environnement pour défendre la cause commune. Qu’est la protection de la biodiversité nationale.

Et de présenter ensuite que la cible 30 x 30 est une partie du cadre mondial qui est en élaboration. « Ce cadre mondial comprend 4 objectifs et pour chaque objectif, il y a des cibles. Et l’objectif qui parle des menaces sur la biodiversité adresse cette cible 3 qui porte la dénomination 30 x 30 pour dire qu’à l’horizon 2030, le monde entier doit protéger 30% des écosystèmes terrestres et aquatique », a-t-elle expliqué

Elle a ajouté que l’Etat ivoirien a commencé sans attendre le cadre à protéger ses écosystèmes, ses biodiversités.

Quant au Dr Topo Aimé Dobo, président du Collectif des Leaders pour le Développement durable de l’Afrique (Clda), initiateur de l’atelier, il a affirmé que la rencontre est organisée pour parler de l’avenir des jeunes.

« Aujourd’hui, la jeunesse doit jouer un rôle de plus en plus important à l’avenir dans la restauration et la protection de la biodiversité nationale. Pour que les communautés coexistent pacifiquement avec les espèces sauvages et les utilise rationnellement tout en les protégeant », a-t-il souligné.

Il dit espérer que les résultats de cet atelier puissent faire partie de la position de la Côte d’Ivoire pendant les négociations à la Cop 15 sur la biodiversité et servir de boussole au niveau national dans les actions de restauration et de protection de la biodiversité.

La Côte d'Ivoire dispose d'un réseau de 14 aires protégées

La Côte d'Ivoire dispose d'un réseau de 14 aires protégées couvrant une superficie estimée à environ 2,1 millions d'hectares, soit environ 6,5% du territoire national. Ces chiffres selon le Clda, n'incluent pas les parcs nationaux marins récemment créés.

C’est pourquoi, pour atteindre l'objectif d'avoir 30% de son territoire national sous protection d'ici 2030, cela nécessite un engagement fort de toutes les parties prenantes et en particulier de la jeunesse. Le collectif des Leaders pour le Développement durable de l’Afrique indique par ailleurs qu’il sera également important de savoir comment, pour atteindre cet objectif, le gouvernement entend équilibrer ses objectifs de développement et de conservation conformément à ses engagements internationaux.

Il est important de rappeler que la Côte d'Ivoire est membre de la Coalition de la Haute Ambition (Cha) pour la Nature et les Peuples. La Coalition de la Haute Ambition (Cha) pour la Nature et les Peuples lancé lors du One Planet Summit sur la biodiversité, coprésidée par le Costa Rica, la France et le Royaume-Uni, rassemble plus de 50 gouvernements des six continents dans le but d’obtenir un accord mondial visant à protéger au moins 30 % des terres et au moins 30 % des océans de la planète d’ici 2030 lors de la Cop15 de la Convention sur la diversité biologique, qui se tiendra cette année au Canada