À l’occasion du premier anniversaire du CNRD, tombeur du pouvoir Alpha Condé, la rédaction de Guinee114.com a tendu son micro à Nadia Nahman, porte-parole de Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG. Comme beaucoup d’autres observateurs de la vie socio-politique nationale, Nadia Nahman dénonce beaucoup de tares qui ont caractérisé, selon elle, les douze premiers mois des putschistes.

« L’an un (1) du CNRD coïncide avec les emprisonnements et les détentions arbitraires, un contexte marqué par des violences extrêmes. Ainsi, le contexte est exactement semblable à celui qui prévalait le 5 septembre 2021. En réalité, la rupture n’aura pas eu lieu. Sur les volets de la gouvernance, de l’état de droit, du respect des droits et libertés, de la justice sociale, le CNRD a fait preuve d’amateurisme et de médiocrité. La supposée refondation de l’État a été synonyme d’autoritarisme et d’écrasement de l’État. Sur le volet de la réconciliation nationale, on se demande quel a été l’intérêt pratique des Assises nationales ? Huit (8) morts, une vingtaine de blessés, mobilisation de l’armée pour réprimer les manifestations, des emprisonnements arbitraires...on est très loin des politiques de réconciliation nationale. Au contraire, le CNRD a voulu imposer aux Guinéens une idéologie de la réconciliation conforme à ses intérêts et à ses objectifs de confiscation du pouvoir. Jamais un processus de réconciliation n’aura été aussi mal organisé. Lire la suite.