Promotion de la bonne gouvernance : Une campagne digitale lancée

La Fondation Friedrich Naumann pour la liberté a lancé une campagne digitale sur la bonne gouvernance. (Ph: Dr)
La Fondation Friedrich Naumann pour la liberté a lancé une campagne digitale sur la bonne gouvernance. (Ph: Dr)
La Fondation Friedrich Naumann pour la liberté a lancé une campagne digitale sur la bonne gouvernance. (Ph: Dr)

Promotion de la bonne gouvernance : Une campagne digitale lancée

La Fondation Friedrich Naumann pour la liberté (Fondation politique allemande) a procédé, en collaboration avec l’Ambassade de Suisse en Côte d’Ivoire et le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, au lancement d’une campagne digitale sur la bonne gouvernance. C’était le 8 septembre 2022, au siège de la Fondation sis à Abidjan-Cocody.

Cette campagne s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la bonne Gouvernance et au contrôle citoyen (PaGoc) lancé le 15 juillet 2022, à Abidjan. Et ce, en présence du ministre ivoirien de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Bi Ballo.

« Nous voulons féliciter la Fondation Friedrich Naumann pour ce projet de participation citoyenne et exprimer notre reconnaissance à la l’Ambassade de Suisse en Côte d’Ivoire pour avoir accepté d’accompagner ce projet d’intérêts communs », a indiqué Fousseny Touré, directeur de la communication, représentant le ministre ivoirien de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption.

Et d’ajouter que depuis le début, le ministère s’est engagé à soutenir ce projet novateur car la gouvernance et la participation citoyenne sont deux choses qui vont ensemble. C’est à juste titre que le gouvernement a institué l’ordonnance 660 du 20 septembre 2013 (article 23, 24, 25 et 26) qui fait des médias et des acteurs de la société civile, des outils essentiels de la Bonne gouvernance.

Mieux, dira-t-il, « l’Afrique perd 25% de son Pib dans la corruption. Selon le groupe de la Banque mondiale, près de 4% en Côte d’Ivoire, soit environ 1 400 milliards FCfa perdus chaque année dans la corruption. Alors que le budget du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation était moins de 1 100 milliards FCfa en 2019. C’est dire que cette perte aurait pu servir à construire des écoles », regrette-t-il.

Pour Léo Tremblay, ce qui caractérise une démocratie, c’est la participation citoyenne. « Nous avons aussi accepté d’être partenaire de ce projet parce nous portons les mêmes valeurs que la Fondation Friedrich Naumann. Nous pensons que le citoyen est au cœur du changement », a-t-il dit. Avant d’ajouter que quand une loi est approuvée, elle peut être contestée par les citoyens avant qu’elle entre en vigueur.

Elle passe par de nombreux filtres afin qu’elle ne soit pas contestable par la suite. « Le développement n’est donc pas seulement économique, mais c’est aussi la bonne gouvernance et la qualité de vie. Mais le problème est que les citoyens parfois veulent faire entendre leur voix mais ne savent pas toujours comment faire et quelles sont les critères. C’est pourquoi ce projet est le bienvenu pour permettre d’avoir un projet de société valable pour le monde », a-t-il soutenu.

« Il existe beaucoup d’instruments et mécanismes qui ont été mis en place par le gouvernement pour une gestion transparente des affaires publiques. Mais pour que ces instruments marchent, cela nécessite l’implication de tous les acteurs. Malheureusement, ce n’est toujours pas le cas. Si le gouvernement ivoirien a décidé de créer un ministère à part entière consacré à la bonne gouvernance, il y a bien une raison. C’est un instrument de lutte contre la corruption sous toutes ses formes. Il convient donc d’expliquer au citoyen que l’Etat de Côte d’Ivoire veut qu’il participe à la gestion de la chose publique, et leur donner les mécanismes et outils pour le faire », a indiqué Magloire N’Déhi, chef du bureau d’Abidjan de cette Fondation.

Pour Blandine Angbako, Assistante du PaGoc, 37 millions de personnes sont connectées à travers le téléphone, 9 millions d’utilisateurs réguliers et 6 millions d’actifs. Malgré ces chiffres et les actions du gouvernement, tout porte à croire que les citoyens ivoiriens ne sont pas suffisamment impliqués dans la bonne gouvernance.

Cette campagne vise donc à vulgariser les textes et programmes sur la gouvernance et ses implications pour un développement inclusif. C’est une campagne qui sera menée par des blogueurs sur les réseaux sociaux (le nouveau média) et les journalistes à travers les canaux traditionnels. La campagne dure une semaine.

Une correspondance particulière d’E.Y