Amélioration des conditions des travailleuses domestiques dans la sous-région : Les gouvernants invités à ratifier la convention 589
Il faut souligner que 96% des travailleuses domestiques n’ont aucune connaissance des droits et libertés qui leur sont reconnus ; 43% enquêtées ont été victimes de violences verbales et morales par leurs employeurs ; 7% sont des enfants ; 88% n’ont pas été déclarées à la sécurité sociale ; 85% ne disposent pas de contrats de travail et ne sont pas déclarées aux organismes de contrôle du travail et de sécurité sociale sur le territoire ivoirien ; 73% des travailleuses domestiques enquêtées perçoivent moins de 27 000 frs Cfa. Tel est le rapport d’étude produit par le Centre de Recherche et d’Action sur les Droits Économique Sociaux et Culturels (CRADESC) en collaboration avec des organismes d’appui aux aides ménagères.
Face à ce sombre tableau des travailleuses domestiques en Côte d’Ivoire voir de la sous-région, le CRADESC et ses partenaires ont fait des recommandations afin de renforcer le plaidoyer pour l’amélioration des conditions des travailleuses domestiques.
Concernant les travailleurs domestiques et, il leur a été conseillé, la néssecité du respect de leurs obligations. Pour les responsables du Riddef, les différents acteurs pour la défense des droits des travailleurs domestiques doivent davantage s’organiser afin de mieux se faire entendre.
Rappelons que le Cradesc est un cadre de plaidoyer en Afrique, de l’ouest francophone et au sahel, agissant exclusivement pour la prise en compte des droits économiques, sociaux et culturels des communautés, qui a mis en œuvre plusieurs projets entre 2021et 2022. En 2021, le projet sur les droits des travailleurs domestiques a touché 2572 personnes dans 5 pays (CI, Burkina-Faso, Guinée, Mali, Sénégal). En 2022, le projet est mis en échelle en élargissant la zone d’intervention à quatre autres pays (Bénin, Togo, Gambie, Mauritanie).