Lutte contre la criminalité environnementale : L’OIPR équipé en matériel de plus de 19 millions de FCfa
Le général Tondossama Adama a rappelé que l’Oipr gère un réseau d’aires protégées constitué de huit parcs nationaux et neuf réserves naturelles, soit près de 6,5% du territoire national. Il faut noter que les éléments fondamentaux sont les parcs de forêt, de savane, de mangrove.
C’est pourquoi il a exprimé sa gratitude à l’Uicn pour ce don qui lui permettra d’améliorer la mobilité des différentes équipes pour faire face au grand banditisme dans les aires protégées. Selon lui, 32% des forêts restant en Côte d’Ivoire sont dans les parcs nationaux.
« Le défi auquel nous devons faire face, est la criminalité environnementale, principalement le braconnage, l’orpaillage clandestin. C’est pour cela que nous développons des stratégies en partenariat avec toutes les parties prenantes », a expliqué le directeur général de l’Oipr, pour qui sa structure reste disponible pour apprendre encore de l’Uicn.
« Nous avons encore d’autres besoins. C’est vrai, nous avons reçu aujourd’hui du matériel roulant, technique, mais ce que nous demandons davantage, c’est le renforcement des capacités de sorte que tout ce que nous développons comme outils de gestion, nous puissions les analyser et surtout les mettre en œuvre au profit de la faune et de la flore en Afrique », a souhaité Tondossama Adama.
Le coordonnateur à la gouvernance régionale et au changement climatique en Afrique de l’Ouest (PAPBio), Dr Arsène Sanon, a, au nom du directeur régional de l’Union internationale pour la conservation de la nature, Programme Afrique du centre et de l’ouest (Uicn paco), Aliou Faye, félicité l’Oipr pour avoir été sélectionné comme champion de la lutte contre la criminalité environnementale au niveau national, mais également au niveau de la région pour bénéficier de ce don.
La criminalité environnementale, dit-il, a atteint des proportions alarmantes et menace désormais la survie de plusieurs espèces sauvages ainsi que la qualité de l’environnement. « Cette situation est favorisée non seulement par la précarité des communautés vivant autour des aires protégées qui parfois sont impliquées dans les réseaux criminels, mais également par la faiblesse des cadres juridiques et les capacités opérationnelles limitées des unités de gestion des aires protégées à faire face aux multiples et complexes pressions », a-t-il déploré.
A noter que les deux personnalités ont procédé à la signature de l’attestation de don de matériel.