Séminaire sur le Journalisme et les droits de l’homme: Les mécanismes de protection des journalistes au cœur des débats

Au cours d'un séminaire à Grand- Bassam, les membres du réseau des professionnels de la presse en ligne (Repprelci) ont réfléchi sur les mécanismes de protection des journalistes. (Photo : Julien Monsan)
Au cours d'un séminaire à Grand- Bassam, les membres du réseau des professionnels de la presse en ligne (Repprelci) ont réfléchi sur les mécanismes de protection des journalistes. (Photo : Julien Monsan)
Au cours d'un séminaire à Grand- Bassam, les membres du réseau des professionnels de la presse en ligne (Repprelci) ont réfléchi sur les mécanismes de protection des journalistes. (Photo : Julien Monsan)

Séminaire sur le Journalisme et les droits de l’homme: Les mécanismes de protection des journalistes au cœur des débats

Le 29/09/22 à 17:25
modifié 30/09/22 à 06:19
Sorti dans les bacs en 1999, Le titre « journaliste en danger » tiré de l’album « Elohim » du chanteur Alpha Blondy a aujourd’hui valeur de prophétie. Selon le rapport mondial de l’Unesco 2020-2021, en effet, 455 journalistes ont été tués entre 2016 et la fin de l’année 2021. Réunis en séminaire du 27 au 28 septembre dans la cité balnéaire de Grand Bassam, les membres du réseau des professionnels de la presse en ligne (Repprelci) ont deux jours durant mené des réflexions sur le plan d’action des Nations unies pour la sécurité des journalistes. Justifiant la tenue du séminaire, Sermé Lassina, président du Repprelci, a indiqué qu’il s’agit de « faire l’état des lieux des différents mécanismes qui sont mis en place en Côte d’Ivoire pour la protection et la sécurité des journalistes ». Mais aussi « de réfléchir sur le cadre juridique et les instruments qui peuvent permettre aux journalistes de relever les défis auxquels ils sont confrontés dans un contexte très poussé de digitalisation et de numérisation de la presse ».
Dans son allocution, NAMIZATA SANGARE, présidente du Conseil national des droits de l’homme, a affirmé qu’à l’ère du numérique, il y a « davantage de brèches au niveau de la protection de la liberté des médias et des droits des journalistes ». Puis, elle a insisté sur la nécessité de mettre tout en œuvre pour « la sécurité des journalistes et la lutte contre l’impunité » qui sont « essentielles pour préserver le droit fondamental à la liberté d’expression, garanti par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que l’article 19 de la Constitution ivoirienne ». Car, « si nous voulons renforcer la démocratie et la paix, nous dévons aussi œuvrer à créer un environnement libre et sûr pour les journalistes et les professionnels des médias » ,a-t-elle conclu.

Plusieurs autres allocutions ont souligné l’importance pour les États de protéger les journalistes et de leur offrir un environnement propice à l’exercice de leur profession. Karim Wally, journaliste et enseignant- chercheur à l’université Felix-Houphouët-Boigny, qui a prononcé la conférence inaugurale sur le thème: « Le journalisme en état de siège numérique, l’impact de la numérisation sur la pratique du journalisme en Afrique » , a présenté les enjeux actuels pour les journalistes avant de terminer par des recommandations. Pour lui, les journalistes ont l'obligation de s'adapter et de se former pour faire face aux nombreux défis qui se présentent avec la montée en puissance du numérique. "C'est seulement à ce prix qu'ils pourront être à la hauteur du pari du numérique", a-t-il dit.


Le 29/09/22 à 17:25
modifié 30/09/22 à 06:19