Les acteurs publics impliqués dans la production de statistiques prennent part depuis ce lundi 3 octobre 2022, à un atelier de deux jours, au Postel 2001 à Abidjan-Plateau, sur l’élaboration d’une méthodologie de production de données sur l’économie numérique.

Les travaux font partie de la série d'ateliers-pays pour l’élaboration d’une méthodologie d’enquête et la constitution d’un répertoire de données administratives dont bénéficient le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Cela, dans le cadre du Projet régional d’appui au renforcement des statistiques de l’économie numérique et d’accompagnement à l’utilisation de la science des données par les administrations fiscales et douanières (Datafid) financé par la direction générale du trésor français et piloté par Expertise France, en collaboration avec l’Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne (Afristat).

À terme, les données sur le numérique devront être cataloguées et une liste d'indicateurs définie pour l'élaboration du répertoire des métadonnées. La maquette pour la collecte des métadonnées devra être finalisée et chacun des indicateurs devra disposer d'une fiche de métadonnées. Le projet entend aussi permettre que les informations relatives aux données d'enquêtes sur le numérique soient collectées.

En outre, les informations sur les bases de sondage les plus récentes doivent être collectées et les besoins d'informations sur ce domaine devront pouvoir être prises en charge par des enquêtes de type ménage ou entreprises collectées.

À l’ouverture des travaux, Doffou N’Guessan Gabriel, Dg de l’Institut national de la statistique (Ins), a souligné la pertinence du projet pour l’économie ivoirienne dont le numérique constitue de plus en plus un pan important.

Doffou N’Guessan Gabriel a donc invité les représentants de l’administration douanière, fiscale et du commerce extérieur à s’impliquer dans le processus de production de métadonnées en cours pour une production efficace de statistiques et partant, une meilleure collecte des ressources financières de ce secteur.

Surtout que Clément Dupont, chef du projet Datafid, a indiqué dès l’entame des échanges qu’il s’agit de partir des données disponibles sur l’économie numérique, de les classifier et de bâtir une méthodologie de production et d’exploitation adaptée. Ce, d’autant plus que le mode opératoire, les dispositifs de collecte et leurs niveaux d’efficacité diffèrent selon les pays, comme relevé par Alain Brilleau, Expert et Conseiller du Dg d’Afristat.

À l’occasion, l’implication de l’Ins - en qualité de tête de file des producteurs de statistiques - a été saluée dans la mobilisation des structures participant aux travaux.