Couverture maladie universelle obligatoire : L’Oidh juge la mesure inopportune

Eric-Aimé Sémien (à droite), président de l'Observatoire ivoirien des droits de l'homme. (Ph: Franck YEO)
Eric-Aimé Sémien (à droite), président de l'Observatoire ivoirien des droits de l'homme. (Ph: Franck YEO)
Eric-Aimé Sémien (à droite), président de l'Observatoire ivoirien des droits de l'homme. (Ph: Franck YEO)

Couverture maladie universelle obligatoire : L’Oidh juge la mesure inopportune

Le 05/10/22 à 04:17
modifié 05/10/22 à 10:39
Le président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (Oidh), Eric-Aimé Sémien, a indiqué que la décision prise par le gouvernement ivoirien de rendre obligatoire la Couverture maladie universelle (Cmu) est inopportune. Il l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse le mardi 4 octobre 2022, au siège de sa structure à Abidjan-Cocody.

« Dans un pays qui se veut moderne et qui se respecte, il faut une couverture maladie universelle », a reconnu Eric-Aimé Sémien, pour qui l’idée de la Cmu n’est pas mauvaise. « On ne peut pas rendre cette couverture maladie universelle obligatoire. En tant que défenseur des droits de l’homme, nous estimons que cela crée un problème des droits de l’homme », s’est-il indigné.

« Nous estimons que cette mesure n’est pas opportune. Pas la Cmu en elle-même, mais le fait de la rendre obligatoire qui n’est pas opportun. C’est une mesure impopulaire qu’faut reconsidérer et retravailler », a proposé le chef de l’Oidh.

Selon lui, il y a des personnes qui ne sont pas intéressées par la Cmu et c'est leur droit. « En la rendant obligatoire, est-ce qu’on s’est assuré que les prestations, la qualité, le plateau technique des structures sanitaires visées sont à même de répondre aux besoins des citoyens », s’est interrogé le président de l’Oidh. Cette décision, dit-il, qui coïncide avec la rentrée scolaire ne vient pas rassurer les citoyens.

A l’en croire, il faut un certain nombre d’accompagnement pour permettre aux Ivoiriens d’y adhérer.

En ce qui concerne la question des 3000 docteurs non recrutés, Eric-Aimé Sémien se veut on ne peut plus clair. « Nous ne disons pas que l’Etat doit tous les recruter parce qu'il n’a pas d’obligation sur ce coup et il faut que cela soit clair », a-t-il précisé.

Toutefois, estime le président de l’Oidh, le renforcement du système éducatif passe nécessairement par le recrutement des enseignants. « Nous demandons aux autorités surtout au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de reconsidérer sa politique d’absorption et de recrutement d’enseignants du supérieur pour juguler les problèmes de l’éducation », a-t-il proposé.


Le 05/10/22 à 04:17
modifié 05/10/22 à 10:39