Chantal-Benelde Zahoui, présidente-fondatrice de l’Ong Avc Espoir: ‘‘La prévention est le moyen le plus efficace’’
Les accidents vasculaires cérébraux constituent un véritable problème de santé publique. C’est pourquoi, Mme Chantal-Benelde Zahoui épouse Gnahouo, présidente-fondatrice de l’Ong Avc Espoir s’est résolument engagée dans la lutte aux côtés du gouvernement.
C’est bientôt la Journée mondiale de lutte contre l’Avc, que prévoit votre structure à cette période ?
L’Ong Avc-Espoir à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les Avc prévoit 2 activités majeures : la première, une marche contre les Avc, le 22 octobre 2022, sous le parrainage du ministre des Sports, Paulin Claude Danho, suivie d’échanges avec les spécialistes de la prise en charge des personnes victimes d’Avc. Les participants pourront ainsi poser leurs questions et préoccupations à ces spécialistes sur le sujet. La deuxième, est désormais une tradition pour l’Ong Avc-Espoir. Il s’agit de l’organisation de la 3e édition des Journées nationales de lutte contre les Avc autour du thème : ‘’Avc : Informer pour prévenir’’.
Pouvez-vous nous faire un état des lieux de la lutte contre cette maladie en Côte d’Ivoire ?
Avant de vous faire l’état des lieux de nos actions contre les Avc, il nous paraît nécessaire de rappeler quelques données qui ne sont malheureusement pas exhaustives. Selon une étude américaine datant de 2016, la Côte d’Ivoire a enregistré environ 15000 nouveaux cas des Avc. Les Avc représentent 35% des hospitalisations en médecine interne et 5% du taux national de décès. Il faut noter que très souvent les malades ne se rendent pas immédiatement à l’hôpital dès l’apparition des premiers signes d’alerte. Il se pose donc un problème d’information et de connaissances sur les signes annonciateurs de l’Avc. En outre, les Avc font l’objet de beaucoup de préjugés. Au regard de ces réalités, l’Ong Avc Espoir s’est résolument engagée dans la prévention qui apparaît comme le moyen le plus efficace dans la lutte contre les Avc. Nous sommes sur la bonne voie, l’espoir est permis car nous constatons que des efforts sont faits au niveau du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, même si du travail reste encore à faire.
A quel niveau intervient votre structure dans la prise en charge de cette pathologie en Côte d’Ivoire ? Est-ce à titre préventif ou curatif ?
Nous intervenons principalement à titre préventif sur deux axes : le premier axe concerne la prévention primaire qui consiste à sensibiliser la population sur les facteurs de risque des Avc, les signes d’alerte des Avc et les bonnes pratiques à adopter afin de réduire de manière importante le risque de survenue de la maladie. Le second axe est la prévention secondaire par l’investigation de la cause des Avc et la mise en place d’un traitement étiologique adapté permettant de limiter le risque de récidive. Mais cela est du ressort des médecins de l’Ong.
Quelles sont les actions déjà menées par votre structure dans la lutte contre l’Avc en Côte d’Ivoire ?
L’Ong a déjà réalisé deux éditions des Jnavc dont la 3e est prévue dans moins de deux semaines avec une sensibilisation de la population sur les facteurs de risques et les signes d’alerte. Nous avons institué ces Journées nationales de lutte contre les Avc pour donner l’occasion au grand public et aux malades d’échanger avec les spécialistes de cette pathologie sur leurs différentes préoccupations. Sous la présidence de la Société ivoirienne de neurologie (Sin) partenaire de l’Ong, ces journées sont aussi une opportunité pour les professionnels de la santé de faire un point sur nos acquis et de réévaluer les protocoles de prise en charge de cette pathologie. Dans le cadre de la prévention primaire, nous avons organisé des consultations de télémédecine avec nos experts en France, lancé des messages de sensibilisation et d’information sur les réseaux sociaux. Tout cela est soutenue par des activités de dépistage de l’hypertension artérielle et du diabète à l’intérieur du pays (principaux facteurs de risque de l’Avc). Il y a eu également l’assistance sociale aux victimes des Avc par des dons alimentaires et de médicaments, au plus fort de la crise du Covid-19. Concernant la prévention secondaire, nous avons facilité l’accès des malades à la rééducation fonctionnelle kinésithérapie, orthophoniste et aux spécialités intervenant dans la chaîne de prise en charge des Avc.
Que conseillez-vous aux populations pour éviter la maladie ?
L’Ong Avc Espoir préconise une consultation médicale au moins une fois par an en vue du dépistage des facteurs de risque (hypertension artérielle, diabète, hypercholestérolémie, les maladies cardio-emboligènes, Sas...). Il faut traiter toute hypertension artérielle (objectif TA 135/85) par le suivi scrupuleux de son traitement, traiter le diabète, hypercholestérolémie. Il faut éviter le tabac, l’excès d’alcool, le stress, le surpoids, mais pratiquer une activité physique régulière ou au moins 30 min quotidiennement. Et puis, il faut manger équilibré (moins salé, moins sucré, moins gras, consommer des fruits et légumes).
Les Avc et leurs corollaires sont en passe de devenir un problème de santé publique, quelles solutions propose votre Ong pour freiner l’avancée de cette maladie ?
Évidemment la recrudescence de cette maladie dans notre pays devient une préoccupation majeure. Personne n’est à l’abri car l’Avc a transcendé ses frontières présumées pour toucher tous les âges et toutes les couches sociales. Pour faire face à la montée de cette pathologie, l’Ong s’est fixée des objectifs qui tournent principalement autour de la prévention et de la prise en charge rapide des patients dans nos hôpitaux. Pour ce faire, nous souhaitons que les plateaux techniques soient relevés aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Nous souhaitons également la formation de plus de spécialistes dans le traitement des Avc. Enfin, que l’État et les structures privées nous aident à avoir plus de moyens financiers pour nos différentes campagnes de sensibilisation et d’information.
Vos projets à court, moyen et long termes ?
A court terme, l’Ong Avc Espoir prépare la 3e édition des Jnavc, les 28 et 29 octobre 2022, la marche contre l’Avc, 22 octobre 2022, la création d’une plateforme numérique. A moyen terme, nous prévoyons des tournées de sensibilisation sur les facteurs de risques des Avc et les signes d’alerte à Abidjan et l’intérieur du pays. A long terme, nous projetons la mise en place de la première unité neurovasculaire de la Côte d’Ivoire associée à un Centre de rééducation fonctionnelle (Crf) ou des Soins de suites et de réadaptation (Ssr).
Pouvez-vous nous faire un état des lieux de la lutte contre cette maladie en Côte d’Ivoire ?
Avant de vous faire l’état des lieux de nos actions contre les Avc, il nous paraît nécessaire de rappeler quelques données qui ne sont malheureusement pas exhaustives. Selon une étude américaine datant de 2016, la Côte d’Ivoire a enregistré environ 15000 nouveaux cas des Avc. Les Avc représentent 35% des hospitalisations en médecine interne et 5% du taux national de décès. Il faut noter que très souvent les malades ne se rendent pas immédiatement à l’hôpital dès l’apparition des premiers signes d’alerte. Il se pose donc un problème d’information et de connaissances sur les signes annonciateurs de l’Avc. En outre, les Avc font l’objet de beaucoup de préjugés. Au regard de ces réalités, l’Ong Avc Espoir s’est résolument engagée dans la prévention qui apparaît comme le moyen le plus efficace dans la lutte contre les Avc. Nous sommes sur la bonne voie, l’espoir est permis car nous constatons que des efforts sont faits au niveau du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, même si du travail reste encore à faire.
A quel niveau intervient votre structure dans la prise en charge de cette pathologie en Côte d’Ivoire ? Est-ce à titre préventif ou curatif ?
Nous intervenons principalement à titre préventif sur deux axes : le premier axe concerne la prévention primaire qui consiste à sensibiliser la population sur les facteurs de risque des Avc, les signes d’alerte des Avc et les bonnes pratiques à adopter afin de réduire de manière importante le risque de survenue de la maladie. Le second axe est la prévention secondaire par l’investigation de la cause des Avc et la mise en place d’un traitement étiologique adapté permettant de limiter le risque de récidive. Mais cela est du ressort des médecins de l’Ong.
Quelles sont les actions déjà menées par votre structure dans la lutte contre l’Avc en Côte d’Ivoire ?
L’Ong a déjà réalisé deux éditions des Jnavc dont la 3e est prévue dans moins de deux semaines avec une sensibilisation de la population sur les facteurs de risques et les signes d’alerte. Nous avons institué ces Journées nationales de lutte contre les Avc pour donner l’occasion au grand public et aux malades d’échanger avec les spécialistes de cette pathologie sur leurs différentes préoccupations. Sous la présidence de la Société ivoirienne de neurologie (Sin) partenaire de l’Ong, ces journées sont aussi une opportunité pour les professionnels de la santé de faire un point sur nos acquis et de réévaluer les protocoles de prise en charge de cette pathologie. Dans le cadre de la prévention primaire, nous avons organisé des consultations de télémédecine avec nos experts en France, lancé des messages de sensibilisation et d’information sur les réseaux sociaux. Tout cela est soutenue par des activités de dépistage de l’hypertension artérielle et du diabète à l’intérieur du pays (principaux facteurs de risque de l’Avc). Il y a eu également l’assistance sociale aux victimes des Avc par des dons alimentaires et de médicaments, au plus fort de la crise du Covid-19. Concernant la prévention secondaire, nous avons facilité l’accès des malades à la rééducation fonctionnelle kinésithérapie, orthophoniste et aux spécialités intervenant dans la chaîne de prise en charge des Avc.
Que conseillez-vous aux populations pour éviter la maladie ?
L’Ong Avc Espoir préconise une consultation médicale au moins une fois par an en vue du dépistage des facteurs de risque (hypertension artérielle, diabète, hypercholestérolémie, les maladies cardio-emboligènes, Sas...). Il faut traiter toute hypertension artérielle (objectif TA 135/85) par le suivi scrupuleux de son traitement, traiter le diabète, hypercholestérolémie. Il faut éviter le tabac, l’excès d’alcool, le stress, le surpoids, mais pratiquer une activité physique régulière ou au moins 30 min quotidiennement. Et puis, il faut manger équilibré (moins salé, moins sucré, moins gras, consommer des fruits et légumes).
Les Avc et leurs corollaires sont en passe de devenir un problème de santé publique, quelles solutions propose votre Ong pour freiner l’avancée de cette maladie ?
Évidemment la recrudescence de cette maladie dans notre pays devient une préoccupation majeure. Personne n’est à l’abri car l’Avc a transcendé ses frontières présumées pour toucher tous les âges et toutes les couches sociales. Pour faire face à la montée de cette pathologie, l’Ong s’est fixée des objectifs qui tournent principalement autour de la prévention et de la prise en charge rapide des patients dans nos hôpitaux. Pour ce faire, nous souhaitons que les plateaux techniques soient relevés aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Nous souhaitons également la formation de plus de spécialistes dans le traitement des Avc. Enfin, que l’État et les structures privées nous aident à avoir plus de moyens financiers pour nos différentes campagnes de sensibilisation et d’information.
Vos projets à court, moyen et long termes ?
A court terme, l’Ong Avc Espoir prépare la 3e édition des Jnavc, les 28 et 29 octobre 2022, la marche contre l’Avc, 22 octobre 2022, la création d’une plateforme numérique. A moyen terme, nous prévoyons des tournées de sensibilisation sur les facteurs de risques des Avc et les signes d’alerte à Abidjan et l’intérieur du pays. A long terme, nous projetons la mise en place de la première unité neurovasculaire de la Côte d’Ivoire associée à un Centre de rééducation fonctionnelle (Crf) ou des Soins de suites et de réadaptation (Ssr).