Transition énergétique : L’Ong LSD plaide pour la prise en compte des intérêts des populations
L’Ong Synergie lumière pour le développement (Lsd) Sénégal a organisé, récemment, en collaboration avec la Coalition ivoirienne des défenseurs des droits de l’homme (Ciddh), à Abidjan, un forum à l’intention des acteurs de la Société civile. Un projet financé par Open society initiative for west Africa (Osiwa).
« La Banque africaine de développement (Bad) soutient la réalisation de plusieurs projets de développement en Afrique, notamment l’agroalimentaire, l’énergie et le développement des infrastructures. Mais dans la mise en œuvre de ces projets, la participation des communautés n’est pas toujours prise en compte. Dans bien des cas, ces projets affectent négativement les communautés bénéficiaires et riveraines, notamment les atteintes aux droits humains, au droit du travail et des dégâts causés à l’environnement. Comme c’est le cas du projet de la Centrale à charbon de Sendou (Sénégal) ou le projet de construction et d’exploitation d’une centrale thermique dans le village de Taboth, dans la sous-préfecture de Jacqueville (Côte d’Ivoire), la route nationale de la côtière au Togo. Pour tous ces projets, les populations estiment que leurs intérêts n’ont pas été suffisamment pris en compte », explique Aly Marie Sagne, président-fondateur et directeur exécutif de l’Ong Lsd, Sénégal.
Il a invité l’institution financière à plus d’engagement auprès des populations impactées par le projet.
« Ce n’est pas que la politique de la Bad est mauvaise, mais il faut suivre cette politique dans son application pour éviter son impact négatif », affirme Ladd Connell, directeur environnemental de Bank information center (Bic).
« Le plan d’action mis en place dans le cadre de la Centrale à charbon de Sendou a été rejeté par les populations qui estiment qu’il ne leur est pas profitable et exigent l’arrêt des travaux », indique Fatou Saba, présidente des femmes transformatrices des produits halieutiques de Sendou (Sénégal).
« Nous avons trois hectares de cocoteraie. L’on nous a pris un hectare et c’est la partie productive. On nous a dit qu’on devrait nous donner 7000 FCfa/m2. Finalement, nous n’avons perçu que 2000 FCfa/m2, soit 18 millions de FCfa. Le bitumage de la voie est orienté vers leur centrale mais n’arrive pas dans notre village qui a donné la terre », dénonce Boni Adjo Elisabeth, propriétaire terrier à Taboth.
Aly Sagne explique que la Bad consacre 40% de son budget au financement des projets sur le continent, pourtant l’Afrique perd un lourd tribut de cette crise liée au changement climatique. « 600 millions d’Africains n’ont pas droit à l’énergie », relève-t-il.
« En organisant ce forum d’Abidjan, après celui de juillet 2022, l’objectif est d’outiller la société civile sur les impacts des projets de développement, d’échanger les expériences sur les politiques sectorielles afin que ces organisations puissent mener des actions de plaidoyers. Mais aussi de communiquer sur les différentes directives de cette institution. Car de telles dispositions existent dans les politiques de la Bad, mais sur le terrain, la réalité est tout autre. Les populations ne bénéficient pas toujours des avantages et de l’accompagnement auxquels elles ont droit. »
Infos une correspondance particulière
Il a invité l’institution financière à plus d’engagement auprès des populations impactées par le projet.
« Ce n’est pas que la politique de la Bad est mauvaise, mais il faut suivre cette politique dans son application pour éviter son impact négatif », affirme Ladd Connell, directeur environnemental de Bank information center (Bic).
« Le plan d’action mis en place dans le cadre de la Centrale à charbon de Sendou a été rejeté par les populations qui estiment qu’il ne leur est pas profitable et exigent l’arrêt des travaux », indique Fatou Saba, présidente des femmes transformatrices des produits halieutiques de Sendou (Sénégal).
« Nous avons trois hectares de cocoteraie. L’on nous a pris un hectare et c’est la partie productive. On nous a dit qu’on devrait nous donner 7000 FCfa/m2. Finalement, nous n’avons perçu que 2000 FCfa/m2, soit 18 millions de FCfa. Le bitumage de la voie est orienté vers leur centrale mais n’arrive pas dans notre village qui a donné la terre », dénonce Boni Adjo Elisabeth, propriétaire terrier à Taboth.
Aly Sagne explique que la Bad consacre 40% de son budget au financement des projets sur le continent, pourtant l’Afrique perd un lourd tribut de cette crise liée au changement climatique. « 600 millions d’Africains n’ont pas droit à l’énergie », relève-t-il.
« En organisant ce forum d’Abidjan, après celui de juillet 2022, l’objectif est d’outiller la société civile sur les impacts des projets de développement, d’échanger les expériences sur les politiques sectorielles afin que ces organisations puissent mener des actions de plaidoyers. Mais aussi de communiquer sur les différentes directives de cette institution. Car de telles dispositions existent dans les politiques de la Bad, mais sur le terrain, la réalité est tout autre. Les populations ne bénéficient pas toujours des avantages et de l’accompagnement auxquels elles ont droit. »
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