
Cgeci Academy 2024 : « 0,7 % des services dans le monde : pas un handicap, plutôt une opportunité pour l’Afrique », Dr Ngozi Okondjo-Iweala

Le disant, la Directrice générale de l’Omc a expliqué que le continent dispose d’une grande marge de manœuvre et des moyens importants pour accroître sa part dans les importantes ressources générées par le secteur. Pour ce faire, l’Afrique devra tirer de l’avantage comparatif lié notamment aux énergies renouvelables (ensoleillement, hydrographie, matières premières agricoles, flore, mines) dont elle regorge. Ce, dans le cadre de la ‘’Remondialisation’’ à travers laquelle l’Omc veut permettre aux pays qui n’ont pas pu profiter de la mondialisation de pouvoir le faire. Surtout que les firmes internationales sont en quête de zones appropriées pour de délocaliser une partie de leurs activités. Parce qu’elles cherchent à « dé-risquer » compte tenu des difficultés structurelles ou conjoncturelles dans leurs zones traditionnelles d’activités. Elle invité à imiter la Chine qui a créé un avantage comparatif en se transformant à l’usine du monde. Obligeant ainsi les entreprises dans le monde à recourir à des services très concurrentiels.
Elle a indiqué que l’Afrique ne devrait tout mettre en œuvre pour transformer localement et éviter la délocalisation des emplois à l’extérieur. Parce qu’à titre d’exemple, seulement 1,5 % des minéraux du sous-sol Afrique ont été exploité alors que plus de 90 % de ces ressources naturelles sont transformés en Chine. Dr Ngozi Okondjo-Iweala, a donc invité les Etats africains à travailler en réseau de sorte à se partager les charges et la valeur ajoutée de la production/transformation des ressources naturelles comme cela se fait déjà ailleurs.
L’invitée d’honneur de la Cgeci Academy 2024 a insisté sur la nécessité pour le continent africain de saisir cette opportunité. D’autant plus que la pandémie à Corona virus (Covid-19) a démontré les failles d’un système des services dans lequel 90 % des médicaments et équipements étaient produits par 10 pays et que l’Afrique a importé 80 % de sa réponse. Tout chose qui, au dire de Dr Ngozi Okondjo-Iweala, devrait faire avancer l’Afrique qui « stagne encore à moins 3 % du commerce mondial ».

La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont le vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, le ministre Souleymane Diarrassouba en charge du Commerce et de l’Industrie, mais également du président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), Ahmed Cissé.