L’Abissa 2022 a refermé ses portes hier, dimanche 6 novembre, après une semaine de festivités dans la ville balnéaire de Grand-Bassam. Le pic de la mobilisation a été atteint dans la soirée du samedi 5 novembre, qui marquait la dernière sortie du roi sur la place publique.

Dès 15 heures, toutes les artères du royaume ont été prises d’assaut par une foule compacte, bien décidée à ne rien manquer de cette fête populaire. L’impressionnante mobilisation n’a pas faiblit jusqu’à l’aube, où un flux continu de participants enjambaient encore le pont de la Victoire, en direction des nombreux sites d’animation. Chants, danses et critique sociale ont constitué les principales attractions dans l’après-midi. Dans l’arène chauffée par les notes d’Édogbolè, le tam-tam parleur, le peuple N’Zima, à travers ses porte-paroles, a pu exprimer ses satisfactions et ses reproches sur l’année écoulée.

Le roi Nanan Amon Tanoé et sa notabilité, réduits au statut de simples citoyens pour la circonstance, ont pris bonne note de ce bilan. Cela, dans un esprit de cohésion et de paix, conformément à l’essence même de la célébration de l’Abissa. Et, en phase avec le thème retenu pour cette édition 2022 : ''L'Abissa au service de la paix et de la cohésion sociale’’. Le rideau est donc tombé sur une édition de l’Abissa marquée par des signes de cohésion sociale et de manifestation de gratitude. En effet, le mardi, l’une des journées les plus importantes de cet évènement culturel, a enregistré une cérémonie d’hommage au Chef de l’État. La communauté N’Zima s’est montrée reconnaissante pour les chantiers entrepris par le Chef de l’État. Notamment, les travaux de l’embouchure de Grand-Bassam.

La mobilisation des communautés étrangères a aussi constitué un point positif observé au cours de cette semaine festive. Ils sont venus de pays tels que le Nigeria, le Maroc, les États-Unis, l’Espagne, l’Italie. Pour Jean-Baptiste Amichia, président du comité Abissa. Cette mobilisation exceptionnelle est un éloquent indicateur de l’intérêt de l’Abissa au-delà des frontières nationales. Au-delà du succès de cette édition, celui qui tient les rênes de l’organisation, tire surtout des leçons qui pourraient servir à la promotion de toutes les cultures ivoiriennes. Le premier bilan que l’on peut faire, c’est que l’authenticité et la tradition sont des valeurs. Dans un deuxième temps, cela nous enseigne que l’on peut bâtir une économie autour de nos traditions authentiques sans les pervertir, et sans en faire un folklore», a-t-il expliqué.

C'est donc dans une belle ambiance que le peuple N'Zima Kôtôkô a donné rendez-vous a ses invités pour une édition 2023 encore pleine d'émotions.

DRAMOUS YÉTI