Trafic d’animaux en Côte d’Ivoire : 5 présumés trafiquants d'ivoires arrêtés

5 présumés trafiquants opérant dans le commerce illégal de l’ivoire ont été interpellés. (DR)
5 présumés trafiquants opérant dans le commerce illégal de l’ivoire ont été interpellés. (DR)
5 présumés trafiquants opérant dans le commerce illégal de l’ivoire ont été interpellés. (DR)

Trafic d’animaux en Côte d’Ivoire : 5 présumés trafiquants d'ivoires arrêtés

Le 07/11/22 à 15:58
modifié 07/11/22 à 17:17

Cinq (5) présumés trafiquants opérant dans le commerce illégal de l’ivoire ont été interpellés respectivement, les 28 et 31 octobre 2022, dans les communes d’Anyama et d’Abobo-N’Dotré à Abidjan. Quatre des cinq trafiquants ont été interpellés le 28 octobre 2022. Ces derniers ont été mis aux arrêts alors qu’ils tentaient de marchander deux pointes d’ivoires d’éléphants dans un restaurant.

Le cinquième supposé être le propriétaire des ivoires a, quant à lui, été mis aux arrêts, à Abobo-N’Dotré suite aux enquêtes. L’arrestation a été possible grâce au fruit de la collaboration entre l’Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée (UCT), la Direction de la Police forestière et de l’Eau du Ministère des Eaux et Forêts (DPFE-MINEF) et EAGLE-Côte d’Ivoire dont ils ont bénéficié de l’assistance technique.

L’enquête a révélé que les ivoires saisis ont été dérobés dans une entreprise située dans la commune de Treichville à Abidjan. Les déclarations permettent ainsi de localiser dans la soirée du 31 octobre 2022, une troisième pointe d’ivoire à Abobo-N’Dotré. Arrêtés, pour flagrant délit de détention, de circulation et de commercialisation illégale de produits fauniques, les cinq prévenus ont été placés dans la foulée en garde à vue à l’UCT à Abidjan-Cocody. Puis, ils ont été déférés le vendredi 04 novembre 2022 au Tribunal de première d’Abidjan-Plateau. L’affaire a été mise en procédure de flagrant délit. Les suspects ont été placés sous mandat de dépôt.

Si les cinq contrebandiers sont reconnus coupables, ils risquent une peine de prison allant de 2 à 12 mois assortie d’une amende de 3 000 à 300.000 FCFA si l’on se réfère à l’article N°65-255 du 4 août 1965 relatif à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse.

Pour rappel, la loi faunique ivoirienne est loin d’être dissuasive alors que la situation des espèces animales sauvages protégées est de plus en plus alarmante, notamment celle des éléphants tués pour leurs ivoires. Selon le rapport 2016 de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sur le statut des éléphants africains, la population d’éléphants en Afrique de l’Ouest oscillerait entre 2500 et 11.000 éléphants. En Côte d’Ivoire, c’est entre 200 et 600, dont une centaine dans le parc National de la Comoé, une population encore très fragile qui a besoin de plusieurs années pour se reconstituer.

Le 07/11/22 à 15:58
modifié 07/11/22 à 17:17