Économie : Des acteurs du secteur privé ont renforcé leurs connaissances sur la dépense publique

Économie : Des acteurs du secteur privé ont renforcé leurs connaissances sur la dépense publique

Le 23/11/22 à 12:22
modifié 23/11/22 à 14:13
Des acteurs du secteur privé étaient le 16 novembre 2022, à la Maison de l’entreprise à Abidjan-Plateau, en atelier de formation sur les procédures de la dépense publique, organisé par le Secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat secteur privé (Se-Ccesp) et le Programme pays pour le renforcement des capacités (Pprc).

Placé sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances, cet atelier qui a duré une journée, a porté sur plusieurs modules. Notamment, les marchés publics avec des présentations de la Direction générale des marchés publics (Dgmp) et de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (Anrmp).

Le deuxième module a permis d’aborder la problématique du circuit d’exécution de la dépense publique avec la Direction générale du budget et des finances (Dgbf) et la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (Dgtcp). Un focus sur les outils supports a également été fait à travers une présentation détaillée de la Cellule d’information des opérateurs économiques (Celiope).

Les mandats fournisseurs 2022 réglés à 68,84%

À l’ouverture des travaux, Bamba Vassogbo, directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Economie et des Finances, a rappelé que l’atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route du Groupe de travail sur les délais de paiement des créances de l’Etat initié par la Primature en 2021, et dont les conclusions des travaux ont été approuvées par la réunion du Conseil des ministres du 8 décembre 2021.

Bamba Vassogbo,  dircab du Minef
Bamba Vassogbo, dircab du Minef

Insistant sur les efforts de réduction des délais de paiement des factures prestataires de l’Etat, il a indiqué que l’ensemble des mandats fournisseurs de la gestion 2022 pris en charge par le Trésor public représentait un montant global de 713,18 milliards de FCfa, dont 503,38 milliards de FCfa de règlements déjà effectués, soit un taux de 68,84%.

Bamba Vassogbo a également rappelé que depuis le début de l’exercice 2022, de nouveaux engagements de services du Trésor public visent à contenir les règlements de 30 à 90 jours maximum à partir de la prise en charge par les comptables publics, en fonction du montant de la facture.

« Le délai moyen de règlement est ressorti à 17 jours contre 30 impartis, pour les mandats de moins de 30 millions de FCfa, avec un total de 93,21 milliards de FCfa. "Ce chiffre est de 22 jours en moyenne contre 60 impartis pour les mandats de 30 à 100 millions de FCfa, avec un total de 66,6 milliards de FCfa. Nous sommes à 28 jours en moyenne contre 90 impartis pour les mandats de plus de 100 millions de FCfa, pour un total de 277,64 milliards de FCfa de mandats payés", a-t-il précisé.

D’autres sessions de renforcement des capacités en vue

Cette activité est la première étape du Programme de renforcement des capacités du secteur privé sur la dépense publique conçu par le Secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat secteur privé (Se-Ccesp). Puisque le programme devrait se déployer pleinement au cours des prochains mois avec des sessions sectorielles pour les secteurs les plus concernés par la problématique et en régions dans les pôles économiques de Bouaké et San Pedro, selon Mariam Fadiga Fofana, Secrétaire exécutif du Comité de concertation Etat-secteur privé (Se-Ccesp).

Dans son discours de clôture, elle a évoqué d’autres sujets qui méritent d’être approfondis par les structures compétentes. Notamment, le circuit d’exécution de la dépense publique, surtout en ce qui concerne les collectivités et les établissements publics nationaux (Epn) qui concentrent en réalité une bonne partie des préoccupations du secteur privé sur la dette intérieure fournisseur.

Mariam Fadiga Fofana,  Secrétaire exécutif du Comité de Concertation Etat-Secteur Privé
Mariam Fadiga Fofana, Secrétaire exécutif du Comité de Concertation Etat-Secteur Privé

Le disant, Mariam Fadiga Fofana faisait allusion à l’accumulation des stocks de créances dans les secteurs du Btp et la question des frais d’écolage qui sont des questions pendantes depuis quelques années.

Pour sa part, Cynthia Curtis, Coordonnateur du Pprc a exprimé sa gratitude à l’endroit des experts des ministères et institutions clés impliques dans l’environnement de la dépense publique.

Elle a relevé la volonté du gouvernement d’insuffler une dynamique nouvelle de collaboration entre l’Etat et le secteur privé, afin de renforcer le socle de confiance réciproque et de faire converger leurs ambitions communes pour la Côte d’Ivoire. Aussi a-t-elle réaffirmé l’engagement de l’institution qu’elle dirige à accompagner de telles activités, en initiant un partenariat avec le Ccesp.


Le 23/11/22 à 12:22
modifié 23/11/22 à 14:13