Environnement: Le vice-président en charge de la trésorerie du Fonds mondial pour le développement des villes explique la mise en œuvre dudit fonds

Kamal Alawo Adjayi, vice-président en charge de la trésorerie du Fonds mondial pour le développement des villes. (Ph: Dr)
Kamal Alawo Adjayi, vice-président en charge de la trésorerie du Fonds mondial pour le développement des villes. (Ph: Dr)
Kamal Alawo Adjayi, vice-président en charge de la trésorerie du Fonds mondial pour le développement des villes. (Ph: Dr)

Environnement: Le vice-président en charge de la trésorerie du Fonds mondial pour le développement des villes explique la mise en œuvre dudit fonds

Le 23/11/22 à 13:24
modifié 23/11/22 à 18:35
Il se nomme Kamal Alawo Adjayi. Il est le maire de la commune du Golfe 3 de Lomé au Togo. Il est le vice-président en charge de la trésorerie du Fonds mondial pour le développement des villes et président de la Commission économique et financière du Conseil des collectivités territoriales de l'Uemoa (Cct-Uemoa).

Ce jeune maire habité par une vision à la fois idéaliste et réaliste de la gestion des collectivités a accordé un entretien au confrère l’Esprit récemment à Abidjan. Un entretien dans lequel il explique la mise en œuvre dudit fonds.

Avec la casquette de vice-président en charge de la trésorerie du Fonds mondial pour le développement des villes et président de la Commission économique et financière du Cct-Uemoa, il a fait savoir que la structuration du fonds est toujours en cours. « Un fonds institutionnel d’une telle envergure, couvrant toute une zone régionale, nécessite beaucoup de travail et la collaboration de plusieurs institutions », a indiqué Kamal Alawo Adjayi.

Et d’expliquer qu’ils ont terminé le cap de la réflexion, du plaidoyer et de la mobilisation des parties prenantes. « À ce jour, nous avons un schéma clair de ce que nous voulons faire et nous nous réjouissons de l’engagement des équipes de la Boad et du Fonds mondial pour le développement des villes (Fmdv) », souligne-t-il. Ajoutant qu’à terme, ce fonds permettra aux villes et territoires de l’espace Uemoa d’initier des projets d’investissement public capables de générer des flux de rentabilité, même si l’objectif premier est de créer un impact.

Selon lui, le retour sur investissement généré par ces projets servira à rembourser le coût d’investissement initial et générera globalement de la fiscalité au sein desdites collectivités. « Tout cela implique de résoudre beaucoup de sujets complexes comme la garantie, les critères de choix des projets, les procédures, les rapports entre gouvernements centraux et autorités locales, etc. Toutefois, nous sommes à pied d’œuvre et le fonds devrait être opérationnel sous peu », rassure-t-il. Avant de faire remarquer que sans argent, aucune institution ne pourra mener à bien sa mission, même avec la meilleure volonté du monde.

C’est pourquoi, dit-il, même avec des ressources financières, il faut ajouter un dispositif technique d’ingénierie de projet. Cet outil doit permettre de penser avec les autorités municipales les projets intéressants pour leurs territoires. Mais également de conduire toutes les études techniques nécessaires, et suivre la bonne exécution des travaux.

Ce mécanisme, cependant, explique-t-il, doit être pensé comme l’outil technique du fonds et ses coûts d’opération doivent être intégrés à chaque projet. En clair, sa mission est de garantir que les fonds seront utilisés comme prévu et à bon escient.

Par ailleurs, précise-t-il, un fonds d’investissement n’ayant pas vocation à assurer la gestion quotidienne de chaque projet, il faudrait prévoir des alliances stratégiques de gestion avec des entreprises qui ont l’expertise en la matière.


Le 23/11/22 à 13:24
modifié 23/11/22 à 18:35