Lutte contre la tuberculose : Plus de 21 000 patients dépistés l'année écoulée en Côte d’Ivoire

Les participants invités à faire en sorte que cette étude serve réellement dans le traitement de la tuberculose. (Ph: Dr)
Les participants invités à faire en sorte que cette étude serve réellement dans le traitement de la tuberculose. (Ph: Dr)
Les participants invités à faire en sorte que cette étude serve réellement dans le traitement de la tuberculose. (Ph: Dr)

Lutte contre la tuberculose : Plus de 21 000 patients dépistés l'année écoulée en Côte d’Ivoire

Le 29/11/22 à 16:46
modifié 30/11/22 à 00:24
En Côte d’Ivoire, ce sont plus de 21 000 malades de la tuberculose qui ont été dépistés l'année écoulée, selon le Directeur-coordonnateur du Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnlt), Dr Jacquemin Kouakou. Il a donné cette information le mardi 29 novembre 2022, lors d’un atelier de restitution de l’enquête sur le parcours thérapeutique du patient atteint de la tuberculose en Côte d’Ivoire. Cette rencontre s’est déroulée à Noom hôtel d'Abidjan-Plateau.

La collecte des données de cette enquête s’est déroulée du 7 au 18 novembre 2022, sur l’ensemble du territoire national. Il ressort de cette étude que les patients s’orientent d’abord vers le secteur informel c’est-à-dire les camps de prière, les tradi-praticiens avant même de se rendre dans les centres conventionnels de santé.

Cette enquête avait donc pour objectifs, entre autres, d’évaluer la symptomatologie, de déterminer le délai avant présentation aux soins et le lieu du premier contact avec le système de santé, mais également de déterminer les schémas des parcours et référence.

Le Directeur général de la santé, Pr Mamadou samba, a expliqué que cette étude va permettre à la Côte d’Ivoire de redéfinir ses stratégies de sorte que toutes les populations puissent avoir accès à des services de qualité, et surtout de répondre aux besoins des populations.

« En Côte d’Ivoire, nous avons un grand côté spirituel. Mais nous devons faire en sorte que le système de santé puisse prendre en charge les malades. Et que ceux qui dirigent les centres de prière puissent prendre le côté spirituel. Mais ces deux aspects de traitements de la maladie vont ensemble. Il faudrait que nous, en tant que système de santé, nous jouions notre rôle en prenant en charge correctement le patient et que les chefs religieux puissent aussi à leur tour donner le soutien spirituel nécessaire pour la prise en charge de ces malades », a-t-il exhorté.

Avant d’inviter les uns et les autres à faire en sorte que cette étude serve réellement et que ce ne soit pas une étude en plus. « Que cela serve à établir de nouvelles stratégies, à revisiter nos plans nationaux pour que nous puissions aller de l’avant », a proposé le Directeur général de la santé.

Le Directeur-coordonnateur du Pnlt, Dr Jacquemin Kouakou, a rappelé que le succès thérapeutique est resté stationnaire ces trois dernières années en dépit plusieurs interventions. Il a indiqué que cela est dû au fait qu’il y a beaucoup de décès parmi les malades.

« Nous avons eu deux axes de réflexion. Le premier axe portait sur l’existence de comorbidité de telle sorte que le tuberculeux présente aussi d’autres maladies et les deux premiers mois, lorsqu’ils sont mis en traitement, ils décèdent. Le second élément de réflexion était que le malade venait dans les services de santé tardivement. Et comment résoudre cela ? Nous avons réalisé cette étude pour voir le parcours thérapeutique du patient », a expliqué Dr Jacquemin Kouakou.

A l’en croire, il y a plus de cas dans la population que ceux qui sont détectés. Etant donné que les gens ne vont pas spontanément à l’hôpital ou alors l’outil de diagnostic n’est pas suffisamment sensible.

« Nous avons amélioré l’outil de diagnostic avec un appareil que l'on appelle le génesperte qui est plus sensible que la microscopie. Mais l’utilisation de cette machine ne peut pas couvrir tout le territoire. Donc il y a un système de transport d’échantillons qui doit accompagner ce système pour que tous les prélèvements initiaux puissent passer par le génesperte. Nous réalisons aussi le dépistage actif parce qu’initialement la recommandation était d’attendre les malades dans les centres de santé, mais aujourd’hui nous allons vers les malades surtout les populations à risque », a souligné le Directeur-coordonnateur du Pnlt.


Le 29/11/22 à 16:46
modifié 30/11/22 à 00:24