Littérature: Quand Zeinab Diomandé fait de la lecture un rempart face aux handicaps et au harcèlement en milieu scolaire

Zeinab Diomandé, auteur « Zeinâ, la petite qui zozotait ». (Ph: Dr)
Zeinab Diomandé, auteur « Zeinâ, la petite qui zozotait ». (Ph: Dr)
Zeinab Diomandé, auteur « Zeinâ, la petite qui zozotait ». (Ph: Dr)

Littérature: Quand Zeinab Diomandé fait de la lecture un rempart face aux handicaps et au harcèlement en milieu scolaire

Le 13/12/22 à 06:59
modifié 13/12/22 à 10:50
Plus qu'un simple livre pour enfant visant à distraire ou aiguiser le goût de la lecture chez les tout-petits, « Zeinâ, la petite qui zozotait » de Zeinab Diomandé est une arme que l’auteure met à la disposition de la petite enfance, mais également des enseignants et parents d’élèves confrontés au harcèlement en milieu scolaire.

Avec cet ouvrage, Zeinab Diomandé invite les uns à se focaliser sur les talents qui sommeillent en chacun de nous dès les premiers moments de la vie, et les autres à surpasser leurs handicaps pour voir que les possibilités qui s’offrent à eux.

« En lisant ce livre paru aux éditions Akoma Mba et illustré par Onabel, nous voudrions que les enfants se familiarisent davantage avec le livre. Aussi, un autre fait est mis en exergue: ce sont les moqueries, le harcèlement en milieu scolaire Notre dessein à travers ce coquet-embryon. C’est d'interpeler l’enfant sur les conséquences que peuvent avoir la moquerie. Surtout d’inciter les enfants à plus d'empathie, à avoir de l'amour, de la considération pour l'autre, en dépit de son handicap. D’un autre côté, c’est d’inviter à la résilience ceux qui sont en situation de handicap, à faire preuve de courage comme l’a fait la petite Zeinâ », explique Zeinab Diomandé.

L’auteure laisse également une grande part – intime même - d’elle-même dans cet premier ouvrage, notamment son attachement aux enfants, la protection de leur innocence et leur pureté d’âme. « Ce livre justement, parce que l’objectif de l’écrivain est de faire passer un message, d'une certaine manière. Mais d’un autre côté, c’est parce que j’aime les enfants. Je n’en ai certes pas pour l’instant, mais j’adore la sensibilité, l’innocence qu’on retrouve chez eux. J’ai remarqué que généralement c’est une fois à l’adolescence qu’on oblige les jeunes à lire à travers les programmes scolaire », révèle-t-elle.

La couverture du livre. (Ph: Dr)
La couverture du livre. (Ph: Dr)

L’écrivaine trouve le juste milieu pour éviter que la puissance du message n’empiète sur le plaisir que doivent éprouver les jeunes lecteurs. Cette idée est clair dans son esprit : « L’objectif de ce livre c’est surtout d’enseigner aux enfants le plaisir de lire à travers un contenu à la fois ludique et éducatif et qui allie également des illustrations (images) qui donnent envie à l’enfant d’explorer le livre. J’estime qu’il faut susciter le goût de la lecture dès l’enfance parce que c’est là que tout commence et que tout se forme. En d’autres termes, traiter le problème du désintérêt des jeunes face à la lecture, par la racine ».
Zeinab Diomandé pense que le chantier de développement et de valorisation du potentiel de l’Afrique ne saurait se faire en dehors de lecture. « C’est ma manière de contribuer à la construction d’une nouvelle génération de jeunes résolument tournés vers les livres. En tant qu’africaine, en tant que jeune, contribuer à l’éducation des tout-petits parce qu’il est de notre responsabilité », clame-t-elle.


Le 13/12/22 à 06:59
modifié 13/12/22 à 10:50