Sportivement : Et si on rêvait avec le Maroc

L'équipe du Maroc. (Ph: Dr)
L'équipe du Maroc. (Ph: Dr)
L'équipe du Maroc. (Ph: Dr)

Sportivement : Et si on rêvait avec le Maroc

Le 13/12/22 à 11:23
modifié 13/12/22 à 12:34
Pélé, Dieu fasse qu’il vive pour voir se réaliser sa prédiction. En 1970, il disait qu’une équipe africaine remporterait la coupe dans les années 2000. Et cela est sur le point d’arriver. A l’époque, personne n’y avait accordé de crédit. Mais aujourd’hui, ils sont nombreux ceux qui commencent à y croire.

A la veille de cette Coupe du monde au Qatar, Samuel Eto’o Fils, président de la fédération camerounaise de football, déclarait qu’il s’attendait à ce que le Cameroun batte le Maroc en finale de la Coupe du monde. Ces propos ont suscité une vague de critiques. Parmi les plus vifs, on notait des Africains. Ceux, sûrement, encore marqués par la colonisation du continent.

Mais « à un moment donné en Afrique, nous devons être ambitieux et pourquoi ne pas gagner la Coupe du monde, même si le chemin sera difficile », a déclaré Walid Regragui, le sélectionneur des Lions de l’Atlas du Maroc, dans la foulée de la victoire historique contre le Portugal, en quarts de finale de la Coupe du monde (2-1).

Cette déclaration du sélectionneur marocain peut être analysée comme le signe du changement de l'état d’esprit des nations africaines qui jouent en Coupe du monde. Ses propos peuvent avoir un impact sur le mental des joueurs marocains et des supporters africains.

Les signes de la montée en puissance du Maroc dans cette Coupe du monde 2022 se sont véritablement manifestés au stade Education City de Doha, le mardi 6 décembre. Le Maroc s’est qualifié pour les quarts de finale après avoir battu la redoutable équipe de l’Espagne (0-0 ; 3 T-a-b à 0).

Les Lions de l’Atlas, portés notamment par une hargne et un collectif soudé, ont remporté une poule des plus relevées. Et avec la manière : en accrochant d'abord les Croates (0-0), finalistes malheureux du dernier Mondial.

Puis en détroussant le troisième de ce même tournoi, la Belgique (0-2), par ailleurs deuxième nation au classement Fifa. Le succès final devant le Canada (1-2) parachève un coup rondement mené. « Quand on a la possibilité d’écrire l’Histoire, on s’en souvient toute sa vie... On ne veut pas s’arrêter là, on veut être une équipe dure à jouer. On doit réaliser de quoi on est capable », se félicite l’entraîneur Walid Regragui.

Un parcours remarquable incarné, entre autres, par le travail de sape de Sofyan Amrabat et la solidité de l’arrière-garde composée de Romain Saïss et Nayef Aguerd.

Ce troupeau de Lions marocains se dresse désormais face à des Bleus de France qualifiés eux-aussi, avec panache face à l’Angleterre (2-1). Plus que jamais, un pays africain est à même de bousculer les habituelles grandes nations du football mondial. Plus encore qu’auparavant, elles peuvent s’appuyer sur des éléments de stature internationale, coutumiers des joutes européennes et de la discipline du haut niveau.

A la différence d’il y a quelques années en arrière, ces Africains ont développé une certaine intelligence individuelle et collective et une maîtrise tactique dans leurs clubs européens respectifs. Ils n’ont plus à rougir de leur niveau face aux grandes nations.

Désormais, Regragui et ses fauves se dressent devant les Bleus de Deschamps qualifiés avec panache au terme d’une rencontre de huitième de finale remportée face à l’Angleterre (2-1). Pourvu que ça passe. En tout cas, on veut y croire.


Le 13/12/22 à 11:23
modifié 13/12/22 à 12:34