Bilan des comités régionaux de lutte contre le Sida: La prévalence 10 fois plus élevée chez les professionnels du sexe, les transgenres et en milieu carcéral
Cependant, il déplore une augmentation de la prévalence chez une catégorie de population : « Malheureusement, il y a toujours une tendance à l’augmentation des infections surtout chez les jeunes de 15 à 24 ans. Aussi, chez les populations clés (professionnels du sexe, les hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes, les personnes en milieu carcéral et les transgenres), on observe une prévalence plus élevée ; soit environ 4 à 10 fois plus d’augmentation que celle de la population globale. Ces populations ne doivent plus constituer le point de départ d’une nouvelle épidémie du Sida en Côte d’Ivoire, d’où l’accent est mis sur la prévention, le dépistage et la prise en charge de ces personnes ».
Dr Samba Mamadou, directeur général de la santé a déclaré à l’ouverture de cet atelier bilan, que le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, accorde une importance particulière à ces réunions. Car dit-il, elles ont pour objet de faire le point et le bilan des activités que les régions mènent en matière de lutte contre le Vih-Sida.
« C’est à travers les régions que les activités se mènent. Pour nous, il est essentiel d’évaluer en fin d’année les résultats en vue de voir les tendances qui s’y dégagent. Nous devons atteindre en 2030, l’élimination voire le contrôle de cette maladie et nous comptons sur le corps préfectoral, la société civile et tous les acteurs de la santé », a-t-il affirmé.
Dr Tia Mamadou, directeur régional de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle du Tonkpi, a reconnu qu’il faut une implication plus grande des autorités préfectorales dans la lutte. « Pour bien coordonner la lutte, il faudra amener 95% des personnes susceptibles d’être malades à se faire dépister. 95% de ces personnes devront recevoir un traitement. Et 95 % de cette cible aura une charge virale indétectable », a-t-il indiqué.
Ces comités qui jouent un rôle important dans les différentes régions, en vue d’améliorer les performances des interventions sur le plan local, se réunissent deux fois dans l’année pour faire le bilan des actions menées et faire remonter les informations au ministère de la Santé.