Lutte contre la fraude et la corruption : Le Trésor public se dote d’un nouveau dispositif

Les ministres Adama Coulibaly et Epiphane Zoro Ballo se félicitent du dispositif dont ils ont reçu copie. (Ph: Bavane)
Les ministres Adama Coulibaly et Epiphane Zoro Ballo se félicitent du dispositif dont ils ont reçu copie. (Ph: Bavane)
Les ministres Adama Coulibaly et Epiphane Zoro Ballo se félicitent du dispositif dont ils ont reçu copie. (Ph: Bavane)

Lutte contre la fraude et la corruption : Le Trésor public se dote d’un nouveau dispositif

Le 23/01/23 à 09:41
modifié 23/01/23 à 14:19
Dans le but de faire connaître les engagements du Trésor public en matière de gouvernance et surtout de renforcer la prise de conscience sur les risques de fraude et de corruption, améliorer l’appropriation de la culture anti-fraude et anti-corruption et accroître les actions de promotion de la bonne gouvernance, le Trésor public s’est doté d’un dispositif.

Cet important outil de la promotion de la bonne gouvernance, qui entre dans le cadre de la politique nationale de la bonne gouvernance, a été officiellement lancé, le vendredi 20 janvier, au Crrae-Umoa, au Plateau, par le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, en présence de son collègue, Zoro Épiphane Ballo, de la Promotion de la bonne gouvernance et de Lutte contre la corruption.

Ce dispositif, qui se présente comme un document de référence, va permettre de prévenir tout risque de non-sincérité des comptes liés à un cas de fraude financière avéré ou de corruption. Mais également de protéger et de faire connaître les engagements du Trésor public en matière de gouvernance.

Renforcer la prise de conscience sur les risques de fraude et de corruption, améliorer l’appropriation de la culture anti-fraude et anti-corruption et accroître les actions de promotion de la bonne gouvernance. Ce dispositif est un pas décisif dans le combat permanent contre ces différents fléaux qui minent les efforts de croissance économique et d’amélioration des conditions de vie des populations, s’est félicité Adama Coulibaly.

Celui-ci a expliqué que la fraude et la corruption entravent les efforts des États à mobiliser les ressources publiques et réduire l’efficacité des dépenses publiques. Selon lui, la réponse du gouvernement ivoirien face aux effets dévastateurs de ces phénomènes s’est traduite par le renforcement du cadre juridique et institutionnel en matière de promotion de la bonne gouvernance.

Il a mentionné que la création, en 2013, de la Haute autorité de la bonne gouvernance suivie de l’opérationnalisation de plusieurs autres institutions et structures spécialisées a enclenché une excellente dynamique qui vaut à la Côte d’Ivoire de passer de la 130e place à la 105e position dans le classement des pays selon l’indice de perception de corruption de Transparency international pour l’année 2021.

Pourtant, dit-il, en dépit des nombreux efforts déployés par le gouvernement pour endiguer ces phénomènes, les cas de fraude et de corruption sont en constance mutation, ce qui engage de faire preuve de plus d’audace, d’anticipation et d’innovation dans la lutte contre ces fléaux.

C’est pourquoi, il s’est dit heureux de noter que le Trésor public a su concevoir un dispositif innovant destiné à promouvoir une culture anti-fraude et anti-corruption. « Je félicite le directeur général du Trésor public. Je me réjouis particulièrement de l’approche des cartographies des risques qui permettra de mieux percevoir les vulnérabilités du système, et partant de prendre des décisions pour éclairer, prévenir des cas de fraude et de corruption afin d’y remédier », s’est réjoui le ministre de l’Économie et des Finances.

Son collègue, Zoro Épiphane Ballo, a félicité la direction du Trésor public pour ce dispositif qui, selon lui, vient renforcer tout le mécanisme de promotion de la bonne gouvernance. Et en particulier la Norme Iso 37 001.« La corruption a un effet corrosif sur la croissance et les affaires. Elle affecte le bon climat des affaires. C’est une gangrène qui sape le développement économique et social de toute la société. Elle cause une déperdition de 4% en moyenne du Produit intérieur brut (Pib) des États », a-t-il déclaré.

« Notre politique de lutte contre la fraude et la corruption a pour objectif général d’améliorer la transparence et la gouvernance au sein du Trésor public à travers la promotion d’une culture anti-fraude et anti-corruption, la prévention ou la détection d’actes constitutifs de fraude et de corruption susceptibles d’être commis au Trésor public ou en collusion avec des partenaires, des fournisseurs ou autres personnes », a pour sa part, indiqué le directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Assahoré Konan Jacques.


Le 23/01/23 à 09:41
modifié 23/01/23 à 14:19