« J'attends que le Président de transition, Ibrahim Traoré, puisse s'exprimer ». Par cette phrase du Président français, Emmanuel Macron, l’Hexagone ne semble pas vouloir subir une autre déconvenue après que l’armée française a été poussée vers la sortie au Mali.

Les propos d’Emmanuel Macron sont plus en faveur de l’information soulignée par Rfi et selon laquelle, soit la demande de retrait des militaires français du pays n’est pas clairement notifiée par la partie burkinabè, soit la diplomatie française n’accuse pas réception de la lettre de Ouagadougou.

«... La source diplomatique burkinabè à l'origine de cette information n'est pour l'instant pas en mesure de confirmer à l'Afp que Paris a accusé réception de cette lettre. Dimanche soir, contactées par Rfi après la révélation de l'Afp, les autorités n'ont pour l'instant pas donné suite », peut-on lire sur le site de la radio française.

Au-delà, d’aucuns se demandent si la demande de « clarification » d’Emmanuel Macron fait allusion à la pression qu’exerce la rue et plusieurs organisations de la société civile burkinabè sur le Capitaine Ibrahim Traoré et son Premier ministre, Appolinaire Joachim Kyelem de Tembela. Parce que le Président de la transition et son chef du gouvernement se sont engagés à prendre des décisions de manière objective sans céder aux pressions de la rue.

Pourtant, cette demande burkinabè intervient alors que les manifestations anti-militaires françaises se font de plus en plus fréquentes dans le pays. Mais également dans un contexte où l'armée burkinabè a entrepris de récupérer certaines zones de son territoire précédemment aux mains de groupes armés rebelles.