Chaque môme a le syndrome du diplôme. Le diplôme, pour un jeune homme, c’est comme le summum. À l’agronome, gastronome, économe, comme à l’astronome, ne faut-il pas un diplôme ? Le diplôme rend l’homme autonome. Mais sans diplôme on n’est pas un sous-homme ni un fantôme. Et le diplôme ne fait pas le surhomme. Une somme de diplômes ne suffira pas au gentilhomme pour diriger des hommes ou un consortium. Or, des majordomes sans diplôme savent tenir des mômes et des bonhommes crèvent des podiums ou des forums sans diplôme. Des hommes, comme l’auteur du millénium, arrivent au summum sans grand diplôme. En somme, le diplôme est un condominium, un minimum. Mais le diplôme n’est pas un factotum. Le royaume du diplôme a d’ailleurs perdu de son décorum, avec tous ces hommes qui chôment munis de diplômes. Pour un homme qui cherche le summum, il faudra plus qu’un diplôme. Et le diplôme n’est plus monochrome. Un bonhomme qui sait user de ses deux paumes a aussi un diplôme .