Peinture : Jacobleu évoque et convoque les Ivoiriens au banquet de la cohésion sociale

Les œuvres de Jacobleu trônent sur les cimaises de la Fondation Bjkd jusqu’au 26 mars. (Ph: Dr)
Les œuvres de Jacobleu trônent sur les cimaises de la Fondation Bjkd jusqu’au 26 mars. (Ph: Dr)
Les œuvres de Jacobleu trônent sur les cimaises de la Fondation Bjkd jusqu’au 26 mars. (Ph: Dr)

Peinture : Jacobleu évoque et convoque les Ivoiriens au banquet de la cohésion sociale

Le 17/02/23 à 15:49
modifié 17/02/23 à 16:15
C’est un public gourmet de l’art, trié sur le volet dans la capitale ivoirienne qui a assisté le 16 février 2023, au vernissage de la première exposition de l’année 2023 du peintre pluridimensionnel Jacobleu. C’était à la Fondation Bénédicte Janine Kacou Diagou (Bjkd), à la Riviera 3.

Baptisée Dense, transe, danse, l’exposition de Jacobleu a donné l’occasion aux spectateurs d’entrer dans un temps de dialogue avec la soixante-quinzaine d’œuvres mais aussi de monologue pour, in fine, se situer dans la mouvance de la cohésion sociale appelée de tous leurs vœux par les Ivoiriens. Puisque ses œuvres sont suggestives, évanescentes, évocatrices mais aussi invocatrices ; des tableaux qui disent sans parler.

L’artiste s’en explique : « L’intérêt dans le travail que nous présentons, c’est que dans nos cultures, toute musique a sa danse, toute danse a ses costumes, et tout acteur de ces moments suit une initiation, des rites, des rituels ; donc rien n’est fait au hasard. Il y a donc le côté visible que nous apercevons lorsque les gens sont sur la place publique en train de faire la fête (génération, naissance, deuil, récolte, etc.) et le côté invisible. Tous ces événements importants de notre société sont rattachés à une sorte de festivité. C’est tout cet environnement que j’essaie de traduire dans mes tableaux où le visible et l’invisible sont exprimés dans mes personnages dont les visages ne sont pas entièrement contournés, donc les traits ne sont pas continus. Le reste, c’est au spectateur d’imaginer de qui ou de quoi il s’agit. La force de l’art, c’est aussi de permettre au spectateur de pouvoir interpréter. »

Les férus de l’art présents à l’exposition n’ont pas boudé leur plaisir. (Ph: Dr)
Les férus de l’art présents à l’exposition n’ont pas boudé leur plaisir. (Ph: Dr)



De ces œuvres, Dr Paul-Hervé Agoubli, enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody et critique d’art, a écrit : « Les créations de l’artiste sont colorées et chatoyantes, avec des médiums mixtes (peintures, pastels, collages) dans une démarche picturale universelle et très contemporaine. »

En effet, dans un cocktail savant de lignes courbes, brisées, contorsionnées, un mariage réussi de couleurs chaudes et/ou froides, les tableaux aux prix non révélés, mais que l’artiste juge à la portée de tous, traduisent à vue d’œil les moments festifs de nos cultures, nos traditions...

« Ces moments de retrouvailles, de cohésion sociale, de partage permettent aux gens de se libérer d’une façon ou d’une autre. C’est pour cela que nous parlons de transe collective », clarifie Jacobleu, qui exposera à la Fondation Bjkd jusqu’au 26 mars 2023.

Olga Djadji, présidente de la Fondation Bjkd, a profité de l’aubaine pour inviter l’ensemble des Ivoiriens à s’arracher les soixante-quinze œuvres mises en vente par l’artiste.

La soirée a été assaisonnée d’une prestation de saxo en mode solo, dans un tremolo dense qui n’a laissé personne indifférent.



Le 17/02/23 à 15:49
modifié 17/02/23 à 16:15