Tueries de Kishishe en RD Congo: Un rapport d’Amnesty met en lumière des dizaines de viols
L’organisation non-gouvernementale (ONG) Amnesty International a publié hier un rapport sur des exactions commises par la rébellion du M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), plus particulièrement dans le village de Kishishe entre le 21 et le 30 novembre 2022. L’ONG met notamment en lumière des dizaines de viols commis par des miliciens. C’est un nouveau document qui vient éclairer les événements qui se sont déroulés à la fin du mois de novembre 2022 au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
La RDC et les Nations unies ont accusé le M23 de meurtres, viols et pillages, causant 171 morts selon l’ONU, 272 selon les autorités locales et huit selon le groupe armé. Si Amnesty évoque un bilan d’au moins 20 morts, l’ONG reconnaît qu’il est probablement sous-évalué. Car ces 20 morts, ce sont les victimes dont Amnesty a les identités et les circonstances du décès. Mais dans l’enquête publiée, il y a ce témoignage d’une femme qui raconte une tuerie de masse à l’église de Kishishe, le 30 novembre, et qui dit avoir compté au moins 80 corps. « Je n’avais jamais vu autant de corps », dit-elle. Un témoignage crédible selon Amnesty, qui ajoute qu’il a été corroboré par d’autres sources et d’autres témoins. Ce qui laisse penser qu’il y a eu d’autres exécutions dans la zone, par le M23.
Et ce ne sont pas les seuls crimes documentés par l’ONG : dans cette enquête, elle évoque une vague massive de viols. « Au moins 66 femmes et filles » ont été violées par « le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda », précise le communiqué. Les rebelles ont fait du porte-à-porte, dans une campagne qu’Amnesty décrit comme « apparemment planifiée ». « Les militaires du M23 sont allés de porte en porte, ils ont tué les hommes adultes qu’ils ont trouvés dans les maisons et ils ont systématiquement violé les femmes, et même des filles âgées de moins de 18 ans, affirme Jean-Mobert Senga, chercheur pour la RDC à Amensty. Amnesty alerte sur les conditions de vie des victimes. Elles manquent de tout : de nourriture, de soins de santé, mais aussi de suivi psychologiqueRFI
Et ce ne sont pas les seuls crimes documentés par l’ONG : dans cette enquête, elle évoque une vague massive de viols. « Au moins 66 femmes et filles » ont été violées par « le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda », précise le communiqué. Les rebelles ont fait du porte-à-porte, dans une campagne qu’Amnesty décrit comme « apparemment planifiée ». « Les militaires du M23 sont allés de porte en porte, ils ont tué les hommes adultes qu’ils ont trouvés dans les maisons et ils ont systématiquement violé les femmes, et même des filles âgées de moins de 18 ans, affirme Jean-Mobert Senga, chercheur pour la RDC à Amensty. Amnesty alerte sur les conditions de vie des victimes. Elles manquent de tout : de nourriture, de soins de santé, mais aussi de suivi psychologiqueRFI