Cancer infantile en Afrique: Des oncologues ouest-africains et une fondation mutualisent leurs efforts
Le 22 février 2023, s’est tenue à Rabat, la capitale du Maroc, une conférence panafricaine sur le thème « Cancers de l’enfant en Afrique : défis, perspectives et solutions ».
Cette rencontre médicale et de plaidoyer qui s’inscrivait dans le cadre de la Journée internationale du cancer de l’enfant, était une initiative de la Foundation S et le Groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique (Gfaop). Elle a été l’occasion pour cette fondation et le Gfaop de réaffirmer leur engagement à collaborer sur des initiatives communes pour soutenir l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé d’atteindre un taux de survie d’au moins 60 % pour tous les enfants du continent africain atteints de cancer, et cela d’ici à 2030.
La collaboration entre l’entité philanthropique du groupe pharmaceutique Sanofi et le Gfaop, renouvelée en 2022 pour les trois ans, consiste à soutenir les hôpitaux et le personnel médical des pays d'Afrique occidentale et francophone dans leur lutte contre les cancers de l'enfant, en leur proposant des formations dédiées sur l’oncologie pédiatrique, l’amélioration des capacités de diagnostic, l’accès aux traitements ou encore les recommandations thérapeutiques pour les cinq cancers pédiatriques les plus fréquents en Afrique.
Situant l’enjeu pour les oncologues pédiatriques africains, Pr Laila Hessissen, présidente du Gfaop, a indiqué que « notre objectif est d’augmenter les capacités d’action des équipes pour qu’un maximum d’enfants atteints de cancer soient traités en Afrique francophone à des coûts accessibles, et que l'on puisse atteindre un taux de guérison d’au moins 60 % des enfants arrivant dans les services spécialisés avec une maladie prise précocement en charge, grâce à un accompagnement structuré. »
Elle a ajouté que le Gfaop est un réseau de 24 unités d’oncologie pédiatrique dans 18 pays d’Afrique francophone. La spécialiste a déploré qu’en Afrique sub-saharienne francophone, plus de 30 % des enfants qui arrivent dans les unités d’oncologie pédiatrique existantes arrivent à un stade trop avancé pour recevoir un traitement à visée curative. « Et dans la population hospitalisée, la proportion des enfants qui guérissent reste inférieure à 20 % », a-t-elle spécifié.
Dr Dille Mahamadou Issimouha, administratrice des projets de lutte contre le cancer pour l’Afrique de l’ouest et du Centre au Bureau régional de l’Oms pour l’Afrique, s’est réjouie de ce partenariat qui va faire bouger les lignes sur le continent. Elle a indiqué que l’Oms collabore étroitement avec le Gfaop et les unités de soins réparties dans 15 pays d’Afrique subsaharienne francophone, notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, la Guinée, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Gabon, la République démocratique du Congo, République Centrafricaine, le Sénégal et le Togo.
Quant à Isabelle Villadary, directrice du programme Cancers de l’enfant à Foundation S, elle s’est félicitée de la rencontre et a informé que depuis 2005, date de création de la fondation, 140 000 enfants atteints de cancer ont bénéficié de l’appui de son institution et plus de 41 000 professionnels de santé ont suivi des formations ciblées en oncologie pédiatrique, à travers 83 projets.
Firmin NDri Bonfils
La collaboration entre l’entité philanthropique du groupe pharmaceutique Sanofi et le Gfaop, renouvelée en 2022 pour les trois ans, consiste à soutenir les hôpitaux et le personnel médical des pays d'Afrique occidentale et francophone dans leur lutte contre les cancers de l'enfant, en leur proposant des formations dédiées sur l’oncologie pédiatrique, l’amélioration des capacités de diagnostic, l’accès aux traitements ou encore les recommandations thérapeutiques pour les cinq cancers pédiatriques les plus fréquents en Afrique.
Situant l’enjeu pour les oncologues pédiatriques africains, Pr Laila Hessissen, présidente du Gfaop, a indiqué que « notre objectif est d’augmenter les capacités d’action des équipes pour qu’un maximum d’enfants atteints de cancer soient traités en Afrique francophone à des coûts accessibles, et que l'on puisse atteindre un taux de guérison d’au moins 60 % des enfants arrivant dans les services spécialisés avec une maladie prise précocement en charge, grâce à un accompagnement structuré. »
Elle a ajouté que le Gfaop est un réseau de 24 unités d’oncologie pédiatrique dans 18 pays d’Afrique francophone. La spécialiste a déploré qu’en Afrique sub-saharienne francophone, plus de 30 % des enfants qui arrivent dans les unités d’oncologie pédiatrique existantes arrivent à un stade trop avancé pour recevoir un traitement à visée curative. « Et dans la population hospitalisée, la proportion des enfants qui guérissent reste inférieure à 20 % », a-t-elle spécifié.
Dr Dille Mahamadou Issimouha, administratrice des projets de lutte contre le cancer pour l’Afrique de l’ouest et du Centre au Bureau régional de l’Oms pour l’Afrique, s’est réjouie de ce partenariat qui va faire bouger les lignes sur le continent. Elle a indiqué que l’Oms collabore étroitement avec le Gfaop et les unités de soins réparties dans 15 pays d’Afrique subsaharienne francophone, notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, la Guinée, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Gabon, la République démocratique du Congo, République Centrafricaine, le Sénégal et le Togo.
Quant à Isabelle Villadary, directrice du programme Cancers de l’enfant à Foundation S, elle s’est félicitée de la rencontre et a informé que depuis 2005, date de création de la fondation, 140 000 enfants atteints de cancer ont bénéficié de l’appui de son institution et plus de 41 000 professionnels de santé ont suivi des formations ciblées en oncologie pédiatrique, à travers 83 projets.
Firmin NDri Bonfils