Pnd 2021-2025: La Bad et le secteur privé ivoirien explorent de nouvelles opportunités de financement

b_ad

Pnd 2021-2025: La Bad et le secteur privé ivoirien explorent de nouvelles opportunités de financement

Le 23/02/23 à 13:55
modifié 24/02/23 à 11:40
La Banque africaine de développement (Bad) et le secteur privé ivoirien étaient en séminaire le 23 février 2023, à l'hôtel Azalaï, à Marcory, parce que l’institution financière panafricaine entend contribuer à aider les opérateurs économiques locaux à mobiliser les 43 600 milliards de FCfa sur les 59 000 milliards de FCfa (soit 74 %) que coûtera la mise en œuvre du Plan national de développement (Pnd 2021-2025).

L’objectif étant de créer les conditions pour que ces prêts en faveur du secteur privé dépassent rapidement les 400 milliards de FCfa en 2022 contre 329 milliards de FCfa en 2021. Cela passe par la confrontation des niches à exploiter en termes de projets en Côte d’Ivoire, les procédures et offres de la Bad et les capacités techniques et opérationnelles des entreprises. D’où l’idée du séminaire sur les opportunités d'affaires.

Initiatrice de l’événement organisé par la Bad, la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, a invité le secteur privé a profiter de l’occasion en s’imprégnant des instruments et des procédures de l’institution, afin de bénéficier davantage des ressources de son guichet privé. Elle a également appelé les patrons des Pme à des discussions qui permettent de les mettre avec les grandes entreprises, notamment internationales.

Le disant, la ministre Nialé Kaba veut encourager les opérateurs économiques ivoiriens à capter le maximum de ressources possibles des 1,5 milliard de dollars – dont 264 milliards de dollars de financement directs - que la Bad entend mettre à disposition du secteur privé africain sur la période 2021-2025, tel qu’indiqué par Kevin Kariuki, vice-président de la Banque en charge de l’énergie, du climat et de la croissance verte.

D’énormes opportunités à saisir

Au dire de Kevin Kariuki, ce sont notamment 1,1 milliard de dollars que l’institution va consacrer au capital investissement dédié aux Petites et moyennes entreprises (Pme). Pour ce faire, El Hadj Bah, économiste politique en chef, a indiqué d’entrée que le ticket est fixé à 10 millions de dollars parce qu’il s’agit de financer des grands projets à impact significatif et rapide sur les populations dans le respect des normes sociales et environnementales requises.

Et Mansour Hamza, analyste financier en chef, d’ajouter que la Bad n’accompagnera donc pas les petites Pme parce que « l’objectif n’est pas de faire la concurrence aux banques commerciales outillées pour mieux le faire ».

C’est en cela que Philippe Eponon, vice-président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), représentant le patron des patrons ivoiriens, a invité les hommes d’affaires présents à développer leurs projets afin de les mettre au niveau des financements mis à disposition par la Bad. Surtout que 88 % des bases des échanges dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) ont déjà été standardisés, offrant des niches importantes à exploiter, comme relevé par Marie-Laure Akin-Olugbade, Dg Afrique de l’ouest, vice-présidente du développement régional, de l’Intégration et de prestation de services de la Bad.

La nécessité pour le secteur privé de s’intéresser aux produits d’importation (notamment le riz) qui ont coûté respectivement 400 et 329 milliards de FCfa à la Côte d’Ivoire, de sorte à produire et capter une partie de ces ressources.

Marie-Laure Akin-Olugbade a profité de l’occasion pour indiquer que la Bad est à 9 milliards de dollars de projets dans son portefeuille Afrique de l’ouest dont plus de 1 600 milliards de FCfa en Côte d’Ivoire.

À en croire la Dg Afrique de l’ouest, l’intervention de la Bad a permis notamment d’augmenter de 8,2 % de l’accès à l’énergie et de 12 % la construction autoroutière. Elle n’a pas manqué d’inviter les hommes d’affaires locaux à prendre part aux activités du Forum africain de l’investissement qui « a déjà permis d’attirer 150 milliards de dollars vers l’Afrique en 4 éditions ».


Le 23/02/23 à 13:55
modifié 24/02/23 à 11:40