Sécurité alimentaire/Kobenan Kouassi Adjoumani rassure: "Les produits alimentaires importés ou exportés sont soumis à un contrôle en laboratoire"

Le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani (au centre) a vanté le potentiel de la culture et la transformation du manioc). (Ph: Dr)
Le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani (au centre) a vanté le potentiel de la culture et la transformation du manioc). (Ph: Dr)
Le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani (au centre) a vanté le potentiel de la culture et la transformation du manioc). (Ph: Dr)

Sécurité alimentaire/Kobenan Kouassi Adjoumani rassure: "Les produits alimentaires importés ou exportés sont soumis à un contrôle en laboratoire"

Le 28/02/23 à 18:08
modifié 28/02/23 à 18:23
Le potentiel du manioc dans la recherche de la sécurité alimentaire a été exposé, lundi, à Paris, lors d’une conférence prononcée dans le cadre de la Journée dédiée à la Chambre nationale d’Agriculture, la Direction des organisations professionnelles agricoles du Meminader et aux sociétés coopératives.
La Côte d’Ivoire veut assurer, à brève échéance, sa souveraineté alimentaire. Dans cette perspective, le gouvernement déploie en collaboration avec le secteur privé, des initiatives qui visent non seulement à accroître la production de vivriers mais aussi à assurer leur transformation en des produits dérivés aux standards internationaux.

Le lundi 27 février 2023, un focus a été fait sur le manioc et ses produits dérivés lors d’une conférence prononcée au troisième jour de la participation de la Côte d’Ivoire à la 59e édition du Salon international de l’Agriculture de Paris, qui se tient du 25 février au 5 mars, au parc d’exposition de Paris porte de Versailles.

« Contribution de l’agro-transformation à la sécurité et la souveraineté alimentaire », tel était le thème de la conférence sous l’égide de la Chambre nationale d’agriculture, la Direction des organisations professionnelles agricoles du ministère d’État, ministère de l’Agriculture et du Développement rural et aux Sociétés coopératives auxquelles la journée était dédiée.

Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, en a profité pour rassurer sur la qualité des produits agricoles locaux. Car, explique-t-il, « la Côte d’Ivoire s’est dotée de laboratoires d’analyse qui certifient aussi bien les produits alimentaires exportés que ceux importés avant de les mettre à la consommation ».

En outre, il a indiqué que les produits vivriers tels que le manioc sont cultivés sans engrais chimiques car les terres sont encore fertiles.

Le ministre d’État est allé plus loin dans son développement pour dire que le renchérissement du coût de l’engrais chimique depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne a « donné des idées au gouvernement » qui privilégie la production sur place d’engrais biologique pour fertiliser les parcelles agricoles qui en auraient besoin.

« Nous avons décidé de faire de la politique de l’adaptation en produisant nos propres engrais à partir de matières végétales. La cabosse de cacao, les restes de la pomme de cajou, une fois l’amande retirée et le jus extrait, certaines herbes sont des matières premières qui peuvent servir à produire de l’engrais bio pour nos cultures », a-t-il souligné.

Kobenan Kouassi Adjoumani a également vanté le manioc, dont la transformation est une niche importante d’emploi pour les femmes et les jeunes. De ce fait, explique-t-il, cette culture ainsi que bien d’autres doivent être soutenues par des investissements importants. « Nous voulons que la farine de manioc, de maïs, de Sorgho, etc, rentre dans la production de pain. Venez investir dans la filière manioc », a-t-il lancé à l’endroit des investisseurs étrangers.

Le manioc est cultivé sur tout le territoire ivoirien compte tenu de sa tolérance à différents types de climats et de sols. Il est disponible toute l’année.

Selon Banny Joseph Désiré, gérant du groupe Oban, une société spécialisée dans la transformation du manioc, cette culture peut contribuer significativement à l’atteinte de la sécurité alimentaire, en raison de ses multiples usages, notamment dans l’alimentation humaine et animale. « En effet, le manioc compte plusieurs produits, notamment le gari, la farine panifiable, le tapioca, l’amidon, la cossette, le sirops, l’alcool, la colle, les pâtes alimentaires, les biscuits, l’attiéké. »

Toujours selon lui, le manioc représente la 2e culture vivrière la plus consommée du pays, après l’igname (Dgpsp, 2018). La production nationale en 2021 était estimée à 6 961 619,7 T, sur une superficie emblavée de 1 093 246 Ha (Faostat, 2021). Ce qui place la Côte d’Ivoire au 3e rang des pays producteurs de manioc en Afrique de l’Ouest, après le Nigeria et la Ghana.

Troisième exportateur de cette spéculation agricole, derrière le Ghana et le Nigeria, la Côte d’Ivoire dessert les pays de la sous-région. Le manioc ivoirien est vendu également dans les pays de l’Union européenne (Belgique, France, Pays-Bas, Royaume-Uni), des États-Unis et du Canada.

Envoyé spécial à Paris, France


Le 28/02/23 à 18:08
modifié 28/02/23 à 18:23