Ucao : Des arbitres diplômés professionnels reçoivent leurs parchemins de fin de formation
Le président de la Cci-Ci, Touré Faman, a indiqué que cette formation s’inscrit dans le cadre global de promotion d’un système judiciaire performant initié par l’Etat de Côte d’Ivoire avec la mise en place de la cour d’arbitrage en 1997, du tribunal de commerce en 2012 et de la cour d’appel du commerce en 2018.
« Dans vos futures missions en qualité d’arbitre, vous devez rassurer les justiciables, notamment en développant les aptitudes qui permettront aux différentes parties au conflit de vous faire confiance. Vous aurez donc à cultiver des valeurs d’intégrité, de probité et d’impartialité », a conseillé Touré Faman, expliquant que la mission de l’arbitre est noble.
« Ne laissez donc pas vos émotions transparaître dans vos décisions. Le travail et l’humilité seront vos seuls atouts pour maîtriser les règles du monde des affaires que vous serez appelés à appliquer tout au long de votre carrière d’arbitre », a renchéri le président de la Cci-Ci.
Touré Faman a exhorté ses filleuls à accomplir leurs missions avec honneur au service de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique et du monde des affaires. Ce, à l’effet d’être de véritables acteurs de promotion de ce mode alternatif de règlement de litiges, gage de célérité dans le règlement des différends entre les acteurs du monde économique.
« Je suis rassuré que la qualité de la formation que vous avez reçue dans ce centre, vous aidera à relever les défis qui rendront incontournables la médiation, l’arbitrage et la négociation dans la conclusion des partenaires d’affaires », a-t-il conclu.
Me Michel Tchicaya, directeur du Cerfopman, a félicité les impétrants pour avoir choisi de se former. Selon lui, après la réception de leurs diplômes, ils iront le mois prochain en France pour un stage de perfectionnement. Aussi a-t-il remercié le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire pour avoir accepté de parrainer cette promotion.
Me Myriam Diallo, présidente de la promotion, a exprimé sa gratitude au Cerfopman et l’ensemble des enseignants qui leur ont inculqué le savoir. « Notre formation a été précise, vigoureuse et professionnelle. Aujourd’hui, nous avons acquis des connaissances solides, approfondies et académiques des techniques de l’arbitrage. Nous sommes maintenant prêts à exercer cette fonction avec professionnalisme », dit-elle. Puis d’ajouter : « Nous sommes maintenant les garants de la justice et de l’équité, indispensables pour le bon fonctionnement de notre système judiciaire ».
Mais avant, Me Bilé Aka a prononcé une conférence sur le thème : « La place de l’arbitre dans le monde des affaires ». Selon lui, l’arbitrage est un élément très important dans le monde des affaires. « L’arbitrage croit dans les mêmes proportions que les affaires », dit-il, soulignant que l’arbitre doit être bien formé parce que c’est un milieu de haute expertise. Pour lui, l’arbitre doit être indépendant et impartial.
« L’arbitrage va de pair avec le développement des affaires dans un pays. Les grands centres d’arbitrage dans le monde sont les grands pôles de développement de l’industrie et des affaires », a fait savoir l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi il souhaite qu’Abidjan soit également un grand pôle d’arbitrage en Afrique. « C’est aussi un critère de gouvernance. Quand un centre d’arbitrage s’installe dans un pays, cela veut dire qu’on apprécie la bonne gouvernance dans ledit pays. C’est aussi un critère de développement économique et touristique », a expliqué Me Bilé Aka.