Illa Ginette Donwahi : "Tout le cubisme de Picasso vient de l'influence des masques statuaires ... ouest-africaine"
Ces œuvres classiques ont révolutionné l'art moderne. Il y a une période appelée le cubisme de Picasso. Tout le cubisme vient de l'influence des masques statuaires, notamment ouest-africaine. Cet aspect est donc extrêmement intéressant pour nous. Et je profite pour remercier spécialement Mme la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, qui a tout de suite répondu positivement. Elle a décidé de soutenir le projet. La ministre nous accompagne sur cette voie avec d'autres sponsors privés. Parce que sans cela ce sont des opérations, des projets qui requièrent énormément de fonds. Ne serait-ce que pour faire venir les œuvres en Côte d’Ivoire et les assurer. Nous avons besoin d'être accompagnés afin de montrer ces œuvres au public.
Vous avez reçu à cet effet, le vendredi 10 mars 2023, l’ambassadeur d’Espagne en Côte d’Ivoire, Rafael Soriano, dans vos locaux. Quel était l'objet de cette visite ?
On a déjà rencontré l'ambassadeur d'Espagne, il y a deux semaines pour lui présenter le projet. Il était aussi enthousiaste parce qu’il connaît bien cet artiste. Il était très surpris qu'on ait eu la capacité de convaincre la famille de faire venir les œuvres de l’artiste en Côte d’Ivoire. Sa présence dans notre fondation est déjà un signe de soutien. Il a visité les installations parce qu'il ne peut pas venir au même moment que le public le jour de la cérémonie. En marge du programme de cet évènement, l’Ambassadeur d’Espagne en Côte d’Ivoire a exprimé sa volonté de recevoir à dîner ou à déjeuner toutes les parties prenantes à ce projet. Autre chose, c'est qu'il a proposé d'avoir une collaboration active après ce projet. Il a évoqué d'autres aspects. Il aimerait que la fondation et l'ambassade d'Espagne scellent un accord pour des projets dans le cadre d’une bonne coopération de nos États respectifs. Des artistes ivoiriens ou africains qui iraient par exemple en Espagne. Vice-versa. Il a évoqué des projets intéressants qui vont avoir des conséquences importantes.
Outre cette exposition de « L'esprit de guerrier », est-ce qu'il y aura la présence d’autres artistes à cet événement ?
Après quinze années d’existence, la Fondation Donwahi rassemble toujours les artistes. Il y aura des artistes locaux, africains vivant en Côte d'Ivoire à cette exposition. Savez-vous qu’il y a un vivier d’artistes africains qui vivent à Abidjan ? Ils viennent ici pour pouvoir travailler. Car, à Abidjan, il y a une visibilité extraordinaire. En général, quand on fait un projet, tous les artistes sont là. Donc on aura tous les grands artistes connus. On aura également des journalistes, des responsables d'institution qui viendront de l'extérieur. Je ne vais pas tout vous dévoiler pour l'instant. Mais vous aurez le programme détaillé au temps opportun.
Quelles sont vos attentes ?
On attend un public nombreux et varié. Je voudrais remercier le public parce qu’à chacun des projets organisés par la fondation, il a toujours répondu présent. Ce n'est pas réservé à des privilégiés. On a le soutien de la jeunesse qui vient de partout. Au niveau générationnel, c'est large, au niveau social c'est large, la visite des écoles, etc. On aimerait vraiment que cela soit soutenu de cette manière-là. Mon appel, je le répète à chaque fois, c'est surtout au niveau de nos institutions privées. Qu'elles puissent soutenir ce genre de projet. On a beaucoup de soutien de sociétés étrangères. Je crois qu’à un moment donné, quand on veut s'approprier ses propres initiatives, il faut aussi soutenir le secteur de l’art. Il y a beaucoup plus de soutien vers tout ce qui est industrie musicale même si c'est encore à compléter. Donc structurellement et de manière différente, il faut soutenir les artistes et les initiatives dans ce sens.