Dans le cadre de l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (Cci-Ci) a organisé le jeudi 16 mars 2023, dans ses locaux, à Abidjan-Plateau, une conférence sur le thème : « Enjeux et perspectives de développement de l’industrie ivoirienne à l’ère de la Zlecaf : la question des normes des produits industriels ».

Le directeur général de Côte d’Ivoire normalisation (Codinorm), Constant Boka, le conférencier, a défini la normalisation comme étant une culture qui touche à la fois les équipements, le management de l’entreprise, les différents achats effectués. En d’autres termes, elle touche l’entreprise dans toute sa diversité. Ce qui nécessite un savoir-faire et des connaissances particulières. Selon lui, l’Etat a mis en place des instruments pour aider les entreprises dans ce sens.

C’est pourquoi, il attire l’attention des opérateurs économiques, les industriels et les exportateurs sur l’importance des normes pour avoir accès à cette zone de libre-échange constituée de plus d’un milliard de consommateurs. « La seule barrière objective, c’est le non-respect des normes. Si vous ne respectez pas les normes, ce marché va se fermer à vous », a conseillé le conférencier pour qui la norme est une nécessité. « Autant vous avez besoin d’un passeport pour voyager, autant les produits ont besoin d’un passeport, qui est la certification », a déclaré Constant Boka.

Pour le conférencier, la certification des produits permet de rassurer les clients qui sont à l’extérieur. « C’est donc une exigence. Si vous avez la marque N.I en Côte d’Ivoire, vous avez toutes les chances de pénétrer tous les marchés mondiaux », dit-il, soulignant que la certification est un facteur de compétitivité. A l’en croire, des pays européens demandent à apposer la marque N.I Côte d’Ivoire sur leurs produits depuis l’extérieur.

Le directeur général de Codinorm a donné quelques stratégies pour la conquête des marchés de la Zlecaf. Il s’agit, entre autres, de définir un mécanisme de certification obligatoire pour certains produits exportés ; de définir un mécanisme pérenne d’accès aux normes avec l’appui du patronat et des différentes filières ; d’élargir le cadre règlementaire de la normalisation et la certification à certaines thématiques structurantes et de promouvoir les technologies innovantes par l’industrie 4.0.

Constant Boka a, par ailleurs, remercié le Président de la République, Alassane Ouattara et son gouvernement pour les efforts consentis pour le développement de l’activité de normalisation en Côte d’Ivoire.

Le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Bakary Maguiraga, a, au nom du président Touré Faman, a réaffirmé l’engagement de son institution consulaire à accompagner les industriels quelle que soit leur taille.

Aussi a-t-il remercié les autorités gouvernementales, particulièrement le ministère d’Etat, ministère des Affaire étrangères, de l’intégration africaine et de la Diaspora, le ministère du Plan et du Développement et le ministère du Commerce, de l’industrie et de la Promotion des Pme pour leurs appuis sans cesse renouvelés.