Lutte contre les maladies rénales : Les professionnels de santé invités à une synergie d’actions
Selon elle, « la maladie rénale fait partie de ce qu’on appelle les tueurs silencieux. Après octobre rose consacré au cancer du sein, novembre au cancer de la prostate et au diabète, le mois de mars est réservé à la santé rénale », a-t-elle soutenu.
Pour Caroline Coulibaly, secrétaire générale de la Fondation Cœur Citoyen, le rein est un organe très sensible de l’être humain. « La journée mondiale du rein est l’occasion de parler des composantes de cet organe, du dépistage, du diagnostic, de comment dépister les maladies rénales pour une prise en charge efficace. Ce séminaire scientifique est donc une plateforme pluridisciplinaire qui rassemble tous les acteurs qui travaillent autour du rein (cardiologues, nutritionnistes, neurologues, néphrologues), pour qu’ensemble nous trouvions des solutions à la prise en charge de la maladie rénale », a-t-elle dit.
Dr Aka Félix, endocrinologue, chef de service du Centre antidiabétique d’Abidjan, souligne que le rein est un organe cible en termes de complication liée au diabète, notamment de type 1 et type 2. Le plus fréquent est le diabète de type 2 et l’objectif de traitement est d’éviter la complication quand on est diabétique. La maladie rénale chronique peut survenir chez un patient qui n’est pas bien équilibré.
Pour l’éviter, surtout au stade d’insuffisance rénale qui est le stade chronique, le patient doit faire une hémodialyse. C’est pourquoi il faut pouvoir vite diagnostiquer le patient. Entre le stade 1 et le stade 5, il peut s’écouler 15 à 20 ans, d’où l’intérêt du dépistage qui consiste à réaliser le dosage de la créatinine sanguine, calculer le débit d’infiltration glomerine en fonction du stade.
On peut aussi rechercher dans les urines la présence d’albumine (quand le rein devient poreux, on retrouve la présence de l’albumine). C’est sur ces deux paramètres qu’un médecin qui s‘occupe du diabétique doit s’appuyer pour dépister rapidement la maladie, d’autant plus qu’il existe des moyens pour réduire l’évolution de cette maladie.
Le diabète est l’une des principales causes de l’insuffisance rénale chronique à côté du Vih/Sida et de l’Hypertension artérielle (Hta). Le traitement de cette pathologie implique une synergie d’actions entre les professionnels de la santé.