Production et commercialisation de la noix de cajou: Des institutions financières renforcent leurs capacités
Premier producteur mondial et deuxième transformateur mondial de noix de cajou, la Côte d’Ivoire doit passer à un niveau supérieur en matière de production pour l’approvisionnement des entreprises. C’est-à-dire qu'elle doit produire en qualité plus d’un million de tonnes de noix de cajou par an.
Pour y parvenir, le Projet sur la noix de cajou en Afrique de l’ouest (Proc-Cashew) Usda, un don du gouvernement américain à travers son département de l’agriculture, a décidé d’apporter des appuis à l’Etat ivoirien. D’où le renforcement des capacités des agents des institutions financières pour le financement de la production et de la commercialisation de la noix brute de cajou.
Présents les 16 et 17 mars 2023, à l’hôtel Rose Blanche de Cocody, une trentaine d’agents de six structures de microfinance et des structures décentralisées ont été formés sur plusieurs thèmes. Entre autres, la Côte d’Ivoire dans le marché mondial du cajou ; le système de production de la noix de cajou ; les systèmes de transformation et de commercialisation ; les risques des crédits agricoles et les facteurs de mitigation : cas de la filière anacarde...
Au dire de Jean-François Guay, directeur général du Projet United States department of agriculture (Usda) West Africa Pro-Cashew, cette formation vient résoudre les difficultés des planteurs, des usines de transformation de noix de cajou et des structures financières.
À l’écouter, la problématique transversale de l’accès des acteurs au financement impacte négativement tous les maillons de la chaîne de valeur du cajou. Pour lui, ce nouveau secteur en Côte d’Ivoire avec sa quinzaine d'unités a besoin d’être encadré.
C’est pourquoi le projet qu'il dirige, a créé un lien de marché direct avec les microfinances, des structures décentralisées et les producteurs pour permettre des financements de commercialisation et l’amélioration des plantations.
Conscient que le manque de connaissances à la filière peut constituer un frein pour une structure financière, Arsène Koffi, responsable du programme à l’Association professionnelle de système financier décentralisé de Côte d’Ivoire (Apsfd-CI), indique que cette formation vient à point nommé.
Elle permettra aux institutions financières de bien comprendre le fonctionnement de cette filière, les liens qui existent entre les différents acteurs et d’aider à prendre des précautions pour offrir des produits financiers adaptés.
Représentant le Conseil du coton et de l'anacarde, l’honorable Logozié Namongo Coulibaly, Conseiller technique, n’a pas manqué de transmettre la satisfaction de sa structure pour la tenue dudit atelier qui vise à imprégner les acteurs de la finance en Côte d’Ivoire de la filière anacarde.
Notons que le projet Proc-Cashew Usda s’est fixé des objectifs de mise en œuvre pour améliorer le secteur de la noix de cajou tout au long de la chaîne de valeur dans cinq pays de l'Afrique de l'ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana et Nigeria).