Pour mieux se défendre: Étudiantes et jeunes filles invitées à prendre leur place dans l’espace numérique
Edith Brou, influenceuse, chroniqueuse et blogueuse ; Yenataba Kignaman Soro, spécialiste en cybersécurité et Paule Okri, co-fondatrice de la Ligue ivoirienne des droits des femmes, étaient les animatrices de ce débat modéré par Paola-Audrey Ndengue, directrice générale de Boomplay.
Au cours des échanges, les animatrices ont invité les étudiantes à une forte présence dans le secteur du numérique en vue de mieux se défendre mais surtout à explorer les métiers de la technologie. Car, explique Yenataba Kignaman Soro, beaucoup de filles de nos jours ne s’y intéressent pas.
Pourtant, selon elle, le secteur particulièrement la cybersécurité enregistre un besoin de quatre millions d’emplois à combler.
Outre le fait qu’il renferme de nombreux métiers, le numérique est aussi un espace par excellence pour mieux se défendre.
Prenant la parole, Edith Brou a appelé les filles à « prendre leur place dans cet espace pour avoir de la repartie ». « Le numérique vous appartient autant qu’aux hommes », précise-t-elle.
C’est pourquoi elle préconise que les filles encore dans l’ignorance soient éduquées à un bon et meilleur usage à l’effet de mieux sécuriser leurs comptes sur les réseaux sociaux. Car force est de reconnaître que l’internet n’a pas que des avantages, il a aussi des inconvénients. C’est le lieu du cyberharcèlement auquel nombre de femmes et de jeunes filles sont exposées.
Le cyberharcèlement est puni par la loi ivoirienne. Ainsi, pour Paule Okri, lorsqu’une fille en serait victime qu’elle n’hésite pas à en parler et surtout à porter plainte. « Certaines sont réfractaires à porter plainte. Il faut briser ce cycle dorénavant », conseille-t-elle.
« Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». Tel était le thème choisi par l’Onu pour l’édition 2023 de la Journée internationale des droits de la femme.