Lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture: La Côte d'Ivoire, le Ghana, les USA et des partenaires signent un nouvel accord

La signature du Cadre d’action 2024-2029. (Ph: Dr)
La signature du Cadre d’action 2024-2029. (Ph: Dr)
La signature du Cadre d’action 2024-2029. (Ph: Dr)

Lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture: La Côte d'Ivoire, le Ghana, les USA et des partenaires signent un nouvel accord

Le 28/11/24 à 08:16
modifié 28/11/24 à 14:45
La lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture en Côte d’Ivoire et au Ghana vient de franchir un grand pas. Le mercredi 27 novembre 2024, dans les locaux du Cabinet de la Première dame, Dominique Ouattara, sis à Abidjan, s’est tenue une cérémonie officielle de signature du Cadre d’action 2024-2029 entre la Côte d’Ivoire, le Ghana, les Etats-Unis d’Amérique et l’industrie internationale du cacao et du chocolat. Ce, en vue de contribuer à la prévention et à l'élimination progressive du travail des enfants dans la communauté productrice du cacao de Côte d'Ivoire et du Ghana.

La signature a eu lieu. (Ph: Dr)
La signature a eu lieu. (Ph: Dr)



Face à ce nouvel accord qui vise à freiner considérablement cette activité qui prive les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, la Première dame Dominique Ouattara n’a pas caché sa grande satisfaction. Dans son discours, elle a relevé que c’est une avancée majeure qui marque une étape importante dans la structuration des efforts collectifs, pour la lutte contre le travail des enfants.

La 1re Dame Dominique Ouattara a signé. (DR)
La 1re Dame Dominique Ouattara a signé. (DR)



Pour la présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (Cns), cet accord permettra de répondre plus efficacement au défi persistant de l’élimination du travail des enfants dans la chaîne d’approvisionnement du cacao dans les deux pays. Elle a par ailleurs énuméré plusieurs mesures qui permettront aux acteurs de mieux lutter contre ce phénomène. Notamment, le renforcement et l’expansion des systèmes publics et privés de suivi du travail des enfants, le renforcement de l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle de qualité pour tous les enfants, avec une attention particulière portée aux besoins spécifiques des filles...

Les signataires étaient heureux. (DR)
Les signataires étaient heureux. (DR)



« Notre objectif est également de répondre aux exigences relatives à la durabilité économique, sociale et environnementale de la chaîne d’approvisionnement du cacao, pour permettre de soutenir une économie cacaoyère performante en Côte d’Ivoire et au Ghana », a-t-elle soutenu.

Consciente que la tâche ne sera pas aisée surtout à cause de multiples facteurs extérieurs tels que la forte migration des populations vulnérables, elle a tenu à lancer un appel à une action urgente. Elle invite à cet effet, tous les acteurs de la chaîne de valeur du cacao à la rejoindre dans ce combat contre le travail des enfants. Car, le bien-être et l’épanouissement de ses gamins résident dans la responsabilité de tous à prendre les bonnes décisions pour leur avenir.

Les signataires du du Cadre d’action 2024-2029. (Ph: Dr)
Les signataires du du Cadre d’action 2024-2029. (Ph: Dr)



Abondant dans le sens, Ibrahim Daouda, représentant le ministère de l’Emploi et des Relations de travail du Ghana, a rappelé l’importance pour les deux pays voisins de mutualiser leurs efforts de lutte pour l’éradication de ce phénomène.

Pour Chris Vincent, président de la Fondation mondiale du cacao (Wcf), l’engagement de tous permettra à atteindre l’objectif qui est l’éradication du travail des enfants.

Mme Ndeye Coumba Diop, directrice du Bureau pays de l'Oit en Côte d’Ivoire, intervenant au nom des agences du Système des nations unies et des partenaires techniques et financiers, ce nouveau cadre d’action constitue un jalon important pour le renouvellement des engagements des différents acteurs impliqués dans la lutte.

Réaffirmant la volonté du gouvernement américain dans cette lutte, Mme Jessica Ba Davis, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire et porte-parole de l’Usdol (le département du travail du gouvernement américain), a annoncé la somme d’un million de dollars US supplémentaire pour soutenir les projets en cours au Ghana et en Côte d’Ivoire.

Mathias Lange, directeur exécutif de la Fondation internationale cocoa initiative (Ici), a présenté le nouveau cadre d’action.



Le 28/11/24 à 08:16
modifié 28/11/24 à 14:45