Décès de Valérie Oka : Le design mobilier perd l’une de ses grandes figures africaines

Valérie Oka se distingue par la force de son travail reconnu sur le plan mondial. Dans ses créations, elle œuvre à la déconstruction des préjugés et surtout les limites artificielles véhiculées par les sociétés. Face à la « question des frontières, des identités à réinventer et de la femme, elle appelle à un nouveau rapport humain.»
Dans ses dernières créations, elle a abordé la problématique du retour des œuvres du patrimoine culturel africain comme en témoigne la série « Héritage ». Vue de près, elle s’apparente à des figurines biens connues dans les bois sacrés. Des œuvres sacralisées qui ont été arrachées de forces ou quelque fois volées pour se retrouver hors du continent sans qu'elles ne soient désacralisées.
Dans cette série, exposées à la biennale de Venise en 2019, Valérie Oka évoque l’éternel présence et surtout l’insaisissable apparences des esprits disparus. A travers ses pièces l’artiste semble aborder la problématique du retour des œuvres du patrimoine culturel africain.
Valérie Oka est une militante de la renaissance de l’Afrique, mieux elle a consacré une exposition itinérante internationale aux grandes figures du continent et des héros de l’indépendance.
Née en 1967 à Abidjan Valérie Oka a pris part à de nombreuses expositions. En 2018, elle présentait son travail à l’Unesco (Paris). En 2019, elle était à la Biennale des Arts de Venise, au sein du pavillon de la Côte d’Ivoire. Elle a obtenu le Prix d’Excellence Culture du gouvernement ivoirien. Ses œuvres sont présentes dans les collections privées et institutionnelles (Fondation Nirox, Fondation Blachère, Fondation Frances, Moleskine, WIEL, ...)