Mevlüt Çavuşoğlu, ministre turc des Affaires étrangères
Otan : La Turquie pourra-t-elle retarder davantage l’entrée de la Suède dans l’organisation ?
«Ils essaient de faire de l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN une condition pour nous vendre des F-16. C'est inacceptable, nous ne l'acceptons pas. Nous avons approuvé la Finlande, mais la Suède a été exclue jusqu'à présent. Elle est encore loin de rejoindre l'OTAN », a déclaré le chef de la diplomatie turque.
Certains internautes pensent que la conjoncture difficile qui a fini par faire lâcher du leste à la Turquie pour permettre l’entrée de la Finlande, finira par avoir raison d’Ankara. Parce qu’en plus de la grave crise économique qui frappe le pays dans un contexte global tendu avec la Covid-19 et la crise ukrainienne, la Turquie a récemment été ébranlée par un puissant séisme - mais également un second de moindre importance – début février 2023. La catastrophe qui a aussi touché le nord de la Syrie a fait près de 50 000 morts et plusieurs milliards de dollars de dégâts matériels.
Le pouvoir turc est d’ailleurs sous le feu des critiques pour les failles dans la gestion de cette crise. D’aucuns pensent que le Président Recep Tayyip Erdogan pourrait monnayer une aide substantielle contre une autorisation de l’entrée de la Suède dans l’Otan.
Pour rappel, la Turquie s’oppose a l’intégration de l’organisation par la Suède, parce que Stockholm accorderait l’asile politique à des membres de l’opposition politique, notamment des Kurdes.