Proche et Moyen-Orient : Raïssi mobilise, Netanyahu bande les muscles

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Proche et Moyen-Orient : Raïssi mobilise, Netanyahu bande les muscles

Le 11/04/23 à 07:09
modifié 11/04/23 à 10:27
Le Président iranien, Ébrahim Raïssi, continue de mobiliser le monde musulman proche et moyen-oriental en faveur de l’État palestinien et contre celui d’Israël. En plus de la forte communication en cours notamment sur les réseaux sociaux, il a indiqué le 10 avril 2023 au Raïs syrien, Bachar Al-Assad, que « l'avenir est brillant et promoteur pour le mouvement de résistance ».
Cette déclaration de l’ancien juge conservateur est certainement un élément classique de la rhétorique de la Révolution iranienne contre ses détracteurs notamment occidentaux. Mais dans le contexte actuel et avec son insistance sur la question palestinienne – autour de laquelle il appelle à une mobilisation de tous – c’est également un message que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, perçoit très clairement. Puisque s’exprimant depuis le QG de Tsahal (l’armée), il a promis de frapper « les ennemis qui attaquent de tous les côtés », juste après le tir de plusieurs dizaines de roquettes depuis le Liban au nord – attribué au Hezbollah.
D’aucuns pensent que les deux hommes usent plus ou moins de la conjoncture internationale en général et de la question palestinienne en particulier pour atténuer la pression dont ils sont l’objet dans leurs pays respectifs. Benjamin Netanyahu a besoin de revêtir sa tenue de chef de guerre et de défenseur de l’État hébreu pour contrebalancer ce qui ressemble à un blocage - voire un échec – dans sa tentative de réforme de la justice. Et Ébrahim Raïssi prend son bâton de pèlerin pour « réunir les nations musulmanes contre le sionisme », selon lui. Histoire de casser davantage les manifestations qui secouent l’Iran depuis le décès en septembre 2022 de la jeune Mahsa Amini dans les locaux de la Police des meurs.
Le 11/04/23 à 07:09
modifié 11/04/23 à 10:27