Colloque international sur l'éducation: Mariatou Koné parle au Parlement européen
Sur cette base et dans le cadre de ce partenariat rénové, elle a fait des propositions. On peut citer entre autres la créaton d'un cadre d'échanges entre les systèmes éducatifs, leur adaptation, la création d'initiatives et de solutions ainsi que la production d'innovations face aux principaux défis des politiques d'éducation ; la structuration et le renforcement du secteur informel des pays africains par le biais de l'alphabétisation et de l'enseignement technique et la formation professionnelle.
En outre, la ministre Mariatou Koné a défendu la nécessité d'intégrer l'alphabétisation, l'apprentissage tout au long de la vie, la promotion des sciences et technologies ainsi que la promotion de l'intelligence artificielle.
Selon elle, l'éducation fondamentale a une partition importante à jouer dans le renforcement des liens culturels entre l'Union européenne et l'Union africaine. C'est le socle à partir de toutes les formes de coopération et de coconstruction adaptées du possible.
La ministre a évoqué la mise en place de cet espace de haut niveau qui lui offre l'opportunité de présenter non seulement les récentes réformes initiées par la Côte d'Ivoire, en matière d'éducation. Mais, de parler de la tenue des états généraux de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation (Egena) et de l'engagement des gouvernements africains à accélérer l'amélioration de l'apprentissage fondamental.
A la suite de la ministre, Albert Nseigiyumva, ancien ministre rwandais et Secrétaire exécutif de l'Adea, a mis l'accent sur la volonté et le respect réciproque des deux organisations en raison de l'importance de l'éducation qui constitue un droit universel.
Il a également présenté les bonnes pratiques et les progrès réalisés dans certains pays africains tels que la Côte d'Ivoire qui se positionne désormais en tête des pays ayant initié des consultations nationales (Egena) et des réformes s'inscrivant dans la dynamique de la performance des systèmes éducatifs. Le retour de la dictée en Côte d'Ivoire a également été mentionné par le parlement européen.
Max Orville, député européen et membre du groupe Renew Europe et Myriam Ferran, Directrice générale adjointe internationale des partenariats à la Commission de l'Union européenne ont réitéré la volonté de l'Union européenne d'investir davantage dans l'éducation en Afrique. L'institution annonce à cet effet une hausse de 7 à 10 % de son appui dans le cadre de l'Odd 4.
Rappelons que la ministre Mariatou Koné est membre des deux instances de haut niveau de l'Unesco en qualité de Représentante de l'Éducation mondiale au sein de la Commission de haut niveau sur le numérique, deuxième personnalité africaine à y siéger après le Président rwandais Paul Kagame et Représentante de l'Afrique francophone au sein du comité de pilotage de la Commission internationale sur les futurs de l'éducation.
Politiques et stratégies éducatives pour l'Afrique : quel partenariat entre l'Union européenne et l'Afrique ? Tel est le thème de ce premier colloque organisé conjointement par l'institution européenne et l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (Adea) qui vise à créer un cadre de coopération solide en matière d'éducation entre les deux continents à travers la mutualisation et les partages de bonnes pratiques et d'expertises. Un véritable partenariat gagnant-gagnant.
Cette rencontre a mobilisé des experts de tous les continents et de plusieurs organisations internationales notamment le Partenariat mondial pour l'éducation, l'Union européenne, l'Unesco, l'Unicef, la Confemen ainsi que le secteur privé.