C’est une bouffée d’oxygène pour les villes de Yamoussoukro, San Pedro, Abengourou, Man et Ferkessédougou. Ces cinq communes de Côte d’Ivoire vont bénéficier d’un programme en lien avec la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique. Il s’agit d’un projet de la Convention mondiale des maires pour le climat et l’énergie.

Ce projet d’envergure a été officiellement présenté aux maires dont les communes sont bénéficiaires, au District autonome d’Abidjan, à l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci) et aux ministères techniques. C’était lors d’une réunion de travail, le vendredi 14 avril 2023, en présence de l’ambassadrice de l’Union européenne, Francesca Di Mauro, à Abidjan-Plateau.

Il faut l’indiquer, les collectivités locales sont en première ligne pour faire face aux impacts des urgences climatiques. A savoir les inondations, sécheresses, feux de brousse, érosion côtière qui ne sont que quelques exemples des impacts et des conséquences auxquels les autorités locales et leurs communautés sont de plus en plus confrontées.

Pour Piero Roberto,co-directeur du Secrétariat global de la Convention mondiale des maires pour le climat, les villes concernées pourront faire face à ces impacts susmentionnés. Ce, en améliorant à travers ledit projet la collecte des déchets vers des modèles d’économie circulaire et le traitement des eaux usées pour améliorer les conditions de santé ou développer d’autres systèmes de transport public pour faciliter un environnement urbain inclusif.

Toutefois, ajoute Piero Roberto, force est de constater que la mise en œuvre de ces solutions nécessite des ressources humaines, des capacités techniques et un accès au financement. « C’est exactement là où la Convention mondiale des maires veut et peut aider les collectivités de Côte d’Ivoire.

En élaborant des plans d’action pour le climat qui peuvent aider à identifier des projets et des solutions technologiques, ainsi qu’à faciliter l’accès au financement », précise-t-il.

Une opportunité unique pour les mairies bénéficiaires

Un vaste projet qui concerne plusieurs villes du monde et est financé par l’Union européenne. Pour la Côte d’Ivoire, au dire de l’ambassadrice de l’Ue à Abidjan, Francesca Di Mauro, c’est un budget de plus d’un million d’euros, soit environ 650 millions de FCfa.

Le soutien à ce projet s’explique par le fait que l’Union européenne est également alignée aux engagements pris suite à la ratification de l’accord de Paris sur le climat. Un accord dont l’Ue est « le premier bailleur de fonds au monde dans la lutte contre le changement climatique ». Et de souligner : « L’appui technique proposé par la Convention mondiale des maires pour le climat et l’énergie représente une opportunité unique pour les mairies bénéficiaires ».

Tour à tour, les représentants des ministères techniques (ministère de l’Environnement et du Développement durable, ministère de l’Intérieur et de la Sécurité) ont salué, à juste titre, cette initiative soutenue par l’Union européenne au profit des villes ivoiriennes. Pour eux, c’est une opportunité qu’il faut saisir. Ils ont alors invité les mairies à savoir en profiter.

Au nom de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire, Danho Paulin a traduit l’engagement des maires ainsi que celui de l’Union dont il est le président pour accompagner le projet. Il a, en revanche, plaidé afin que les autres villes autour puissent bénéficier des partages d’expériences des villes élues.

Ces cinq villes choisies représentent toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Elles ont été choisies pour avoir une vision représentative des différents types de climats et de météo en Côte d’Ivoire. Ce sont des capitales régionales qui ont été sélectionnées de concert avec les autorités ivoiriennes, a expliqué l’ambassadrice de l’Ue.