San Pedro : Églises et maquis ont passé la Pâques dans la sécurité

San Pedro : Églises et maquis ont passé la Pâques dans la sécurité. (Ph: M K )
San Pedro : Églises et maquis ont passé la Pâques dans la sécurité. (Ph: M K )
San Pedro : Églises et maquis ont passé la Pâques dans la sécurité. (Ph: M K )

San Pedro : Églises et maquis ont passé la Pâques dans la sécurité

Le 14/04/23 à 14:32
modifié 17/04/23 à 17:25
De retour de Touih pour San Pedro, une série d’escales permet de prendre le pouls de la situation sécuritaire, l’ambiance dans des maquis et églises. Ainsi, dans la nuit au niveau de la sous-préfecture de Gabiadji, où s’est faite la première halte, c’est le visage d’une localité relativement calme, sans déficit sécuritaire qui s’offre.
Dans l’un des maquis couplé à un glacier, aucun client n’est au rendez-vous, avant l’arrivée de dame Djireu Ginette, commerçante résidente à Gabiadji, qui y était pour offrir des glaces à ses progénitures.
Chrétienne catholique appartenant à la paroisse sainte Trinité de Gabiadji, elle a confié que c’est animée d’un bon état d’esprit qu’elle vit la fête à la résurrection du christ.
Ce dimanche de Pâques, elle a prévu faire la messe, la cuisine pour le partage d’un repas en famille et « éventuellement, opter pour une sortie dans un bar de la place en soirée ».
A des kilomètres un peu plus loin, toujours en partance pour San-Pedro, un arrêt est encore marqué au niveau d’un espace gastronomique (maquis) hissé en pleine végétation, en bordure de l’artère intercommunale Gabiadji-San Pedro.
« Ôtobé Ôtobé » cette expression baoulé qui signifie « chacun à son tour » est le nom dudit maquis, qui semble être une découverte pour plus d’un. Là, à l’opposé de la situation à Gabiadji, c’est la ferveur avec une ruée sur les lieux, d’habitants de villages communaux riverains.
Même engouement dans le dernier maquis, dénommé « maquis le pesage » découvert sur le tronçon, précisément au niveau du pont à pesage, à environ cinq kilomètres de la ville de San-Pedro.
Une fois en territoire urbain, c’est le constat d’une atmosphère encore plus chaleureuse, tant dans les maquis que dans les Églises.
Notamment à la paroisse Saint Paul de la Cité de San-Pedro, où une manière conviviale particulière de vivre le réveillon de Pâques a été initiée par le curé dudit établissement religieux, le père Kato Gérôme.
Il s’agit de « L’agneau pascal», la dénomination que le clergé a attribuée au concept.
Selon Yapo Brice, membre à l’organisation du Conseil paroissial de Saint Paul de la Cité, il s’agit d’une innovation qui est à sa deuxième édition. Elle consiste à la tenue d’une fête géante après la messe nocturne du samedi Saint, à l’intention de tous les paroissiens. A cette occasion, il est gracieusement offert à boire et à manger, toutefois, dans la discipline et dans des dispositions catholiques.
Il a indiqué que « l’agneau pascal » ne se substitut pas à la veillée pascale qui est meublée par des rites liturgiques, dont une messe. Mais juste une fête offerte par la paroisse, qui n’a rien de biblique.
Paroissienne lambda de saint Paul de la cité, Michelle Kohon, opératrice de saisie pour le compte d’une société d’expertise d’analyse de café-cacao n’en dit pas moins. Pour elle, l’initiative du curé est salutaire. D’autant plus que par essence la Pâques est un moment de réjouissance et de partage.
Dans l’ensemble, la fête de Pâques s’est déroulée au niveau du département de San-Pedro, sous le contrôle d’un indice sécuritaire rassurant.
Selon une source policière, plusieurs unités de patrouilles ont été mobilisées afin de veiller à la sécurité des biens et des personnes.
Correspondant régional
Le 14/04/23 à 14:32
modifié 17/04/23 à 17:25