Promotion de systèmes agroalimentaires plus écologiques: Le bilan de la campagne conscience AlimenTerre présenté

Promotion de systèmes agroalimentaires plus écologiques: Le bilan de la campagne conscience AlimenTerre présenté

Le 27/04/23 à 13:30
modifié 27/04/23 à 19:04
Le 25 mars 2021, à Abidjan, Inades-Formation a lancé la campagne dénommée « AlimenTerre ». Ce, pour faire face au défi « Produire sans détruire ».

A travers cette campagne, Inades-Formation cherche à amener les différents acteurs des systèmes alimentaires à prendre conscience des enjeux de la production durable de la nourriture, et à agir pour une agriculture plus respectueuse de l'environnement et la santé des personnes particulièrement les agriculteurs, employés agricoles et consommateurs.

Deux ans après le lancement de cette campagne, quel bilan peut-on faire ? Pour répondre à cette question, l’institution a organisé une conférence à Latrille Event sis aux deux-Plateaux.

Une occasion pour l'institution de faire le point sur l’état d’avancement de la campagne en vue d’une mobilisation plus accrue des différents acteurs socio-professionnels dans la recherche de solutions en faveur d’une alimentation saine et durable.

Il ressort qu’au cours de ces deux premières années de campagne, différentes études, conférences-débats ont été organisées.

Des rencontres qui ont permis de montrer l’obligation de respecter le droit de toute personne d’avoir accès à une nourriture suffisante et saine. Aussi, de montrer que la production agricole pratiquée généralement en zone péri-urbaine est l’un des domaines présentant des risques les plus élevés d’exposition pour les agriculteurs, les consommateurs essentiellement urbains et pour l’environnement.

La campagne se réalise en Côte d’Ivoire, pays d’implantation du réseau et dans les neuf autres pays d’intervention en Afrique. Notamment, le Burkina Faso, Burundi, Cameroun, la Rd Congo, le Kenya, Rwanda, Tchad, la Tanzanie et le Togo.

La campagne est dédiée au droit à une alimentation saine et durable par la promotion de systèmes agroalimentaires plus écologiques, a rappelé Sena Kwaku Adessou, secrétaire général d’Inades-Formation. Il a souligné que le droit à une alimentation suffisante et celui à la santé assurent clairement à toutes les personnes, une protection contre l’utilisation excessive ou inappropriée des pesticides.

Et d’ajouter que la campagne vise à lutter contre la dépendance vis-à-vis des pesticides et fertilisants chimiques de synthèse au regard de leur toxicité que de leur dangerosité pour l’environnement et pour les humains. Et d'inviter les États à faire la part belle ou la promotion de l’agroécologie dans les politiques publiques en matière agricole et alimentaire.

« Les études que nous avons menées révèlent, entre autres, qu’il y a nécessité d’adopter une certaine prudence vis-à-vis de l’utilisation des pesticides », a-t-il indiqué.

Les résultats de l’étude selon Sena Kwaku Adessou, seront exposés aux plus hautes autorités des pays pour voir ce qu’il est nécessaire de faire sur les réglementations pour qu’elles soient véritablement adoptées à la nouvelle donne que connaît le monde.

« C’est une campagne importante. Le ministère ne pouvait pas rester à l’écart, et depuis deux ans, nous participons à la sensibilisation à la bonne utilisation des pesticides. Après deux ans, les choses ont un peu changé. Les populations adoptent de plus en plus de bonnes pratiques phytosanitaires en termes de choix de produits à répandre dans leurs plantations, et en termes de gestion d’emballage de pesticides », a pour sa part déclaré Bah Bony, sous-directeur de la protection des cultures.

Selon lui, il y a encore des choses à faire. « Nous nous engageons à accompagner l’Inades-Formation et le programme alimentaire jusqu’à ce que nous ayons des populations qui ne soient plus malades ni infectées par les pesticides », a-t-il promis.

Chaque année, 11 millions de personnes sont empoisonnées involontairement par les pesticides.

L’empoisonnement des êtres humains par les pesticides est depuis longtemps considéré comme un grave problème de santé publique.

Dès 1990, un groupe de travail de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a estimé qu’environ un million d’empoisonnements involontaires par les pesticides se produisent chaque année, entraînant des manifestations graves dont près de 20 000 décès.

Les populations des pays en développement sont particulièrement impactées et le nombre de personnes atteintes est probablement beaucoup plus élevé du fait de cas non signalés.

En réexaminant les évaluations de l’Oms, une autre estimation concluait à environ 25 millions de cas d’empoisonnement professionnel aux pesticides par an.


Le 27/04/23 à 13:30
modifié 27/04/23 à 19:04