Yamoussoukro : Plusieurs personnes interpellées par la police pour diffusion de fausses informations
Dans sa publication du 6 mai 2023, la Direction générale de la police nationale (Dgpn) a tenu à rappeler que les personnes qui émettent ou relaient de fausses informations sont passibles de poursuites judiciaires.
Ce rappel de la Dgpn fait suite à une publication sur les réseaux sociaux, faisant état d'une tentative d'enlèvement le jeudi 4 mai 2023, de dame Y.N.M, professeur dans un collège privé de Yamoussoukro.
Informés, des éléments du commissariat du 2e arrondissement de Yamoussoukro se sont rendus au collège Richelieu où ils ont rencontré la supposée victime.
Livrant les faits, dame Y.N.M, enseignante dans l’établissement cité plus haut, affirme qu’après les cours, elle a emprunté un taxi de marque Toyota à destination du quartier 220 logements. Alors qu’elle montait dans le taxi, le chauffeur était en communication pour une commande d'achat de taxi. Il expliquait en malinké qu'il avait des offres de taxi en ces termes : "en ca doh sro".
Ayant entendu cela, la femme est aussitôt descendu du taxi et a envoyé un message vocal à ses collaborateurs. Le 1er collègue informé a relayé l’information à un autre.
« ‘’Urgence signalée’’ : À tous les personnels et élèves ! Évitez de monter dans ce taxi en circulation à Yamoussoukro dont le numéro de la plaque d'immatriculation est le ... Une collègue vient d'échapper à un enlèvement à l'instant. Après une lutte acharnée avec le conducteur de ce taxi, une consœur a réussi à se sauver. Passez l'information à vos proches... ».
Le second informé a transmis l’information à M. K.K.F, censeur dans un autre collège. Celui-ci a également relayé l’information sur des réseaux sociaux.
Après investigations de la police, il ressort qu'il n'y a eu aucune tentative d'enlèvement. Aussi, il n'y a jamais eu de lutte acharnée entre le taximan et l'enseignante.
Alors que dans son message audio Y.N.M affirme s’être rendue au commissariat de Police du 2e arrondissement pour une plainte, l’on constate malheureusement qu'elle n’est jamais passée au commissariat, c'est plutôt la police qui, après la publication, est parvenue à la localiser.
De fausses informations qui ont conduit quatre personnes au parquet de Toumodi pour diffusion de fausses informations. Ces derniers répondront de leurs actes devant la justice.