L’imprimerie de Fraternité Matin sous les eaux : Voici ce qui s'est réellement passé

La salle de l'imprimerie et les équipements d'impression sous les eaux. (Ph: Sébastien Kouassi)
La salle de l'imprimerie et les équipements d'impression sous les eaux. (Ph: Sébastien Kouassi)
La salle de l'imprimerie et les équipements d'impression sous les eaux. (Ph: Sébastien Kouassi)

L’imprimerie de Fraternité Matin sous les eaux : Voici ce qui s'est réellement passé

Le 02/06/23 à 10:12
modifié 02/06/23 à 10:26
Les installations techniques du journal pro-gouvernemental ont fait les frais de la forte pluie qui s'est abattue sur Abidjan, le 1er juin 2023.
La forte pluie qui s’est abattue le jeudi 1er juin 2023, sur Abidjan, a occasionné des dégâts importants à Fraternité Matin, notamment au sous-sol du bâtiment qui abrite l’essentiel des installations techniques de l’entreprise de presse située dans la commune d’Adjamé.

Les différents ateliers situés dans cette zone souterraine ont été complètement inondés. Endommageant ainsi les journaux entreposés dans la salle des archives et le stock d’invendus d’Édipresse.

Pire, les machines d’impression, dont la rotative et le Ctp servant aux gravures des plaques, ont été entièrement noyées. Les employés ont été réactifs en interrompant la fourniture d’électricité dans cette partie de l’entreprise. Cela a permis de protéger les appareils et d’éviter les risques d’électrocution du personnel.

Les pompiers tentant d'accéder aux zones inondées. (Ph: Sébastien Kouassi)
Les pompiers tentant d'accéder aux zones inondées. (Ph: Sébastien Kouassi)



Cependant, si aucune victime humaine n’est à déplorer, il est, pour l’heure, impossible d’évaluer les dégâts matériels causés par cette inondation à Fraternité Matin.

« Nous sommes dans l’incapacité d’imprimer les journaux ce jeudi, aussi bien les quotidiens que les autres périodiques. En dehors de Fraternité Matin, plus d’une dizaine de titres sont édités dans notre imprimerie. L’impossibilité d’honorer nos engagements auprès de nos partenaires constitue une perte pour la maison », a constaté Patricia Holouali, directrice technique et production.

Elle n’a pas caché ses inquiétudes quant à l’état de tous ces équipements. « Nous sommes inquiets, car nos équipements pourraient avoir subi des dommages importants. Il y a des armoires électriques, des moteurs et beaucoup de connexions électriques qui gisent sous l’eau. Et rien ne nous garantit que ces équipements seront fonctionnels après cette inondation », a-t-elle relevé.

Une bonne partie des archives et journaux invendus ne sont plus récupérables. (Ph: Sébastien Kouassi)
Une bonne partie des archives et journaux invendus ne sont plus récupérables. (Ph: Sébastien Kouassi)



Selon ses explications, l’inondation a été favorisée par une faille sur la clôture, à l’entrée du bâtiment. L’eau qui a débordé des canalisations s’est frayé un chemin dans cette ouverture et s’est déversée à grands flots dans les ateliers souterrains.

Les sapeurs-pompiers alertés se sont aussitôt employés à évacuer l’eau à l’aide de pompes immergées.



Le 02/06/23 à 10:12
modifié 02/06/23 à 10:26