Sénégal : « Souverain », le nouveau président demande le départ des militaires français

Sénégal : « Souverain », le nouveau président demande le départ des militaires français

Le 29/11/24 à 22:42
modifié 29/11/24 à 22:59
Dans des interviews données à des médias français, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye fait savoir qu’il souhaite le départ des troupes françaises de son pays.

Le message est clair : les militaires français doivent, à terme, quitter le Sénégal. C’est ce qu’a affirmé le nouveau président du Sénégal Bassirou Diomaye Faye dans des interviews données au Monde et à l’AFP, où il annonce également que la France vient de reconnaître le massacre de Thiaroye, via un courrier qu’il lui a été adressé par Emmanuel Macron.
En 1944, des dizaines de tirailleurs sénégalais avaient été tués par l’armée française alors qu’ils réclamaient leurs soldes. Le président sénégalais s’est dit satisfait de ce message : « Il reconnaît que c’était un massacre de façon très claire, sans ambiguïté sur les termes. »
« Pourquoi faudrait-il des soldats français au Sénégal ? »
Le président sénégalais a aussi été interrogé sur la présence de militaires français au Sénégal. « Combien y a-t-il de soldats sénégalais en France ? Pourquoi faudrait-il des soldats français au Sénégal ? », « Quel pays peut avoir des militaires étrangers sur son sol et revendiquer son indépendance ? », a déclaré le chef d’Etat au Monde. « Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires » étrangères, a-t-il fait savoir à l’AFP.
Pas de délai précis
« Il ne faut pas prendre une anomalie pour une normalité », a-t-il aussi déclaré, indiquant qu’aucun délai n’était encore fixé mais qu’« il nous faut aller vers cet objectif ». « Nous le ferons avec le respect qu’il faut, sans précipitation, ni aucune pression. »
Le Tchad, dernier pays sahélien à abriter des forces françaises, a lui aussi annoncé jeudi soir mettre fin aux accords de sécurité et de défense avec Paris, une annonce survenue quelques heures après une visite du chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.

20minutes.fr


Le 29/11/24 à 22:42
modifié 29/11/24 à 22:59