N’Dotré et Anonkoua-Kouté: 7 milliards de FCfa pour des ouvrages de drainage
Le 15 juin, lors de la visite de terrain à N’Dotré du directeur général et chef de l’Administration du Groupe de la Banque mondiale, Shaolin Yang, les populations sorties nombreuses ont tenu à exprimer leur gratitude à leurs bienfaiteurs.
« Nous sommes très satisfaits et reconnaissants à l’État et à la Banque mondiale pour ce qu’ils ont fait pour nous. Grâce à ces ouvrages, il n’y a eu aucun mort ni aucune personne disparue quand il a plu le samedi. Si c’était l’année dernière, on aurait eu plusieurs morts puisque la pluie était très forte. Nous pouvons dormir en paix, même s’il pleut toute l’année. Il faut dire aussi que ces ouvrages ont relevé le niveau de notre quartier. Maintenant, nous nous sentons aussi dans le train du développement », s’est réjoui Issa Doumbia, porte-parole des populations de N’Dotré.
Poursuivre les efforts
Pour le directeur général du Groupe de la Banque mondiale qui effectuait ainsi sa première visite en Côte d’Ivoire, les investissements dans l’assainissement et la gestion des risques d’inondation sont quelque chose d’essentiel pour améliorer la qualité de vie des populations. Ils doivent donc continuer à être réalisés afin d’impacter positivement le maximum de personnes en Côte d’Ivoire.
« Nous sommes très heureux d’avoir visité ces travaux importants que nous réalisons avec les autorités ivoiriennes. Nous constatons que ça contribue déjà à améliorer la vie des populations bénéficiaires et des communautés environnantes. Nous resterons engagés dans ce genre de projets auprès des autorités ivoiriennes, comme l’a souhaité le Président de la République, lors de notre rencontre », a-t-il promis.
Un projet à visage humain
Ces ouvrages de drainage ont été réalisés à N’Dotré et à Anonkoua-Kouté, deux quartiers précaires à fort risque d’inondation. Ils protègent ainsi la vie de 281 000 personnes.
Ils constituent la première phase d’un projet plus vaste dénommé le Projet d’assainissement et de résilience urbaine (Paru) porté par le gouvernement à travers le ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité et qui entend impacter à terme deux millions de personnes.
Ce projet est financé globalement à hauteur de 155 milliards de F Cfa par le Groupe de la Banque mondiale sur une période de six ans.
Cette première phase, exécutée par l’entreprise chinoise Sino Hydro, a coûté 7 milliards de F Cfa. La maire d’Abobo, Kandia Camara, qui était de la délégation, s’est réjouie du changement positif opéré dans sa commune.
« C’est un projet qui va permettre à nos populations de vivre dans des meilleures conditions. Abobo est toujours sinistrée en saisons pluvieuses, si cette année nous nous en sortons plutôt bien, c’est grâce à ces travaux. C’est pourquoi nous disons un grand merci au Chef de l’État et à la Banque mondiale », a-t-elle indiqué.
Concrètement, selon le coordonnateur du Paru, Lazeni Ouattara, le projet a consisté en la construction de canaux de drainage des eaux de pluie de 7,7 kilomètres de linéaires avec 13 ouvrages de franchissement (les dalots).
« Le projet qui a débuté en mars 2022 est réalisé à plus de 95%, le reste est un aménagement paysager que nous allons mettre en place pour permettre à la population d’être dans un cadre de vie épanouissant. Il y aura des pistes cyclables, de marche, des terrains de sport, etc. Ce qui permettra aux populations de s’approprier le projet et d’assurer sa fonctionnalité. Le projet s’étendra, dans ses prochaines phases, aux communes de Yopougon, de Cocody et Grand-Bassam », a-t-il annoncé.