Prise en charge de la lèpre: Les acteurs réfléchissent à l’introduction des technologies d’assistance
La maladie de la lèpre continue de sévir. En 2021, ce sont 140 594 nouveaux cas qui ont été dépistés dans le monde, soit un taux de détection de 17,83 cas par million d’habitants, avec 8 492 cas d’infirmité de degré 2 et 9 052 cas pédiatriques.
Pour faire reculer la progression de la maladie en Côte d’Ivoire, un atelier sur l’utilisation des technologies d’assistance pour personnes souffrant d’une incapacité due à la lèpre se tient du 21 au 23 juin, à Abidjan Cocody.
Pour Dr Zombre Sosthène, le représentant du représentant pays de l’Oms en Côte d’Ivoire, il est absolument illusoire d’affirmer que la lèpre est une « maladie du passé », alors que le monde entier continue de diagnostiquer, chaque année, des milliers de cas.
« La majorité des nouveaux cas, soit 66,5%, se trouve dans la région de l’Asie du Sud-Est, suivie de la région africaine 15,1%, la région des Amériques 14,1%, des régions de la Méditerranée orientale et du Pacifique occidental, avec respectivement 2,6% et 1,8%.
Sur les 142 pays qui ont communiqué des données, on note 0 nouveau cas dépisté dans seulement 36 pays et plus de 10 000 nouveaux cas au Brésil, en Inde et en Indonésie. L’arrêt de la transmission du bacille de Hansen que nous appelons de tous nos vœux ne saurait être la fin du combat contre la lèpre », a-t-il insisté.
Prof. Soro Kountélé Gona, directeur de cabinet adjoint du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a dit saisir les opportunités offertes par les technologies d’assistance pour améliorer la qualité de vie des personnes souffrant d’une infirmité due à la lèpre.
« Les technologies d’assistance ont la possibilité de faire face aux obstacles auxquels sont confrontées ces personnes au quotidien. Elles peuvent faciliter leur mobilité, leur communication, leur participation sociale et leur intégration dans la société. Que ce soit par le biais des prothèses d’aide à la marche, de système de communication adapté ou d’autres innovations ».
Pour lui, il est impératif et urgent de développer des politiques et des programmes qui favorisent l’accès à ces technologies, en particulier pour les personnes les plus vulnérables et marginalisées.
Trois jours durant, des experts de la lèpre réfléchiront à la mise en application de ces technologies d’assistance, en vue de créer un environnement inclusif.