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Football: Les journalistes instruits sur les nouvelles exigences de la prochaine saison
« Le football ivoirien est en train de prendre un nouveau virage. Celui qui ne suivra pas se fera éjecter par le système. C’est un système irréversible. Mettre le football ivoirien aux normes des standards mondiaux. Chose qui passe nécessairement par la professionnalisation de nos clubs. Pour avoir une fédération forte, il faut des clubs organisés et structurés», tels sont les propos introductifs du directeur exécutif de la Fif, Armand Gohourou.
Pour « assainir l’écosystème du football ivoirien », l’équipe d’Idriss Diallo va s’appuyer sur les outils mis en place par la Confédération africaine de football (Caf) depuis 2012. « Le comité exécutif s’est donc saisi des outils mis sur pied par la Caf afin que notre fédération regorge de clubs sérieux, organisés et structurés pour le développement de ce football. Celui qui ne veut pas être organisé ne fera plus partie de l’environnement du football ivoirien », a déclaré Armand Gohourou tout en annonçant que toutes les mesures rentrent immédiatement en vigueur dès l’ouverture de la saison prochaine fixée au 17 juillet 2023. Il a annoncé que tous les clubs affiliés à la Fif qui n’auront pas fait leur assemblée générale ordinaire au plus tard le 31 août seront exclus des compétitions nationales.
La licence Caf obligatoire pour les clubs africains
La Caf a décidé que tous les clubs qualifiés pour les compétitions africaines (Ligue des champions masculine et féminine, Coupe Caf) doivent obligatoirement disposer d’une licence Caf délivrée uniquement par la faîtière du football africain. Cette disposition concerne l’Asec mimosas (Ligue des champions des clubs), l’Afad (Coupe Caf) et Atletico Fc (Football féminin, qualifié pour la Ligue des champions féminine). Le club qui ne remplira pas cette condition sera éliminé et remplacé par un autre club de la même division ou d’une division inférieure si celle-ci détient la licence Caf. Le directeur exécutif a également insisté sur d’autres critères que sont les critères sportifs, infrastructures, administratifs, juridiques et financiers.
Concernant les critères sportifs et les infrastructures
Pour les clubs engagés en Ligue 1, tous les qualifiés aux compétitions africaines doivent avoir en leur sein un programme de formation des jeunes et deux catégories de jeunes. De plus, avoir sa propre formation féminine ou signer un partenariat avec un club féminin. Les clubs qui ne respecteront pas ces exigences seront exclus des championnats de la saison prochaine. Pour ce qui est des infrastructures, tous les clubs doivent avoir des stades officiels de compétition. Ce stade sera homologué si c’est la propriété du club, dans le cas contraire, il faudra passer un contrat avec le propriétaire de ce stade. Tous les clubs doivent avoir des sièges. Tous les clubs qui ne justifieront pas la disponibilité de locaux pour abriter leurs bureaux seront également exclus.
Les critères administratifs
La Fif exige désormais un salaire et une déclaration à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) du personnel engagé par les clubs. Les formations de l’élite ont l’obligation d’avoir un manager licence. Il leur faudra également un responsable des finances ; compétent et qualifié avec les diplômes requis (expert-comptable ou un éditeur ou avoir un diplôme en comptabilité). Les clubs qui ne respecteront pas ces critères seront rétrogradés et remplacés par ceux des divisions inférieures si ces derniers respectent les conditions. Toutes les formations devront également passer une convention avec un médecin, un kinésithérapeute et un entraîneur principal titulaire de la licence A minimum fédéral ou A Caf. L’adjoint doit aussi être titulaire de la licence A ou A Caf.
Les critères juridiques et financiers
Il faudra aux formations un agrément et s’affilier à la fédération. Tous les clubs qui ne vont pas régulariser leur situation seront écartés. Heureusement que 90% des clubs ont rempli cette condition. Toujours en application de ces critères, il est interdit d’être président de plusieurs clubs. Parce que cela va fausser les données. Les contrats des joueurs ne sont pas en reste, ils doivent respecter la réglementation ivoirienne. De la Ligue 1 à la D3, tous les joueurs doivent être payés par virement ou carte bancaire. A la moindre plainte d’un employé (joueur ou autre) pour non-paiement de son salaire et si cela est avéré, le club sera radié.
Le directeur exécutif de la Fif a insisté sur le fait que les comptes des clubs seront audités. L’État de Côte d’Ivoire entrera en jeu à partir de janvier 2024 grâce à la mise sur pied d’une nouvelle loi sur les associations à but non lucratif. Cette loi entre en application à partir de janvier 2024.